

Originaire de Bizanet, Basile Agay vient de lancer en ligne la plateforme Pango. Les restaurateurs peuvent y proposer des plats et de menus que les clients paient d’avance : ils viendront les consommer sur place une fois le confinement terminé. Une initiative 100 % bénévole et solidaire.
Cette une idée fort astucieuse qui a germé dans l’esprit de ce jeune de 23 ans. Originaire de Bizanet, étudiant HEC à Paris, Basile Agay s’est un temps senti bien inutile lorsque débuta le confinement.
« Mon père est médecin, ma sœur étudiante en médecine, ma belle-mère infirmière, ma mère travaille dans le médico-social et ma petite amie fait des études d’infirmière! Toute ma famille est partie au combat contre le virus, et moi je restais derrière sans rien faire! » Basile a donc souhaité mettre lui aussi ses compétences propres pour aider: avec son ami ingénieur Mathieu Renault, ils ont créé en une semaine (« Et des journées de travail de 14 heures! ») la plate-forme en ligne Pango.
L’objectif du projet consiste à soutenir les petits commerces de proximité, et tout spécialement les restaurants subissant déjà plusieurs semaines de fermeture. « Ils s’inscrivent gratuitement sur Pango, et ont ensuite la possibilité de proposer à la vente différents plats ou menus à prix réduits que les visiteurs du site peuvent acheter », explique Basile. Point de livraison ici: le client reçoit par mail un bon valable un an. Une fois le confinement terminé, il lui permettra d’aller consommer sa commande dans l’établissement en question.
Ce concept, que Basile veut élargir aux bars et aux petits producteurs, a l’avantage d’alimenter à l’avance la trésorerie de commerces manquant actuellement d’entrées d’argent. Mais le jeune homme n’oublie pas non plus les soignants: « Une commission est prélevée sur chaque transaction, et reversée à la Fondation des hôpitaux de France ». Dans l’espoir, désormais, que restos et clients apprivoisent Pango.