Certes, depuis bientôt un mois, on respire davantage l’air de nos logements que celui de l’extérieur. N’empêche, l’air du dehors est de bien meilleure qualité depuis que les voitures restent au garage et que le trafic routier est réduit à sa portion congrue.

C’est mathématique. Moins de déplacements effectués grâce aux énergies fossiles égale moins d’émanations de gaz nocifs dans l’air. Non seulement le confinement protège du coronavirus en freinant sa propagation mais il réduit aussi la pollution, en particulier dans les villes où elle est plus présente qu’à la campagne. On respire ainsi bien mieux en Occitanie depuis trois semaines. Une bonne nouvelle.

« Une situation inédite »

ATMO Occitanie, l’organisme en charge des relevés régionaux sur la qualité de l’air, insiste : il s’agit d’une « situation inédite sur la qualité de l’air en région ». Et donc sans surprise : « Pour la troisième semaine consécutive, l‘impact du confinement est favorable avec de faibles niveaux de dioxyde d’azote sur toute la région » (lire notre infographie).

La qualité de l'air s'améliore
La qualité de l’air s’améliore – Infographie L’Indépendant – Denis Dulcet

Jusqu’à – 71 % de dioxyde d’azote dans l’air

Le dioxyde d’azote, de ses initiales périodiques NO 2, est un gaz nocif, polluant majeur de l’atmosphère, issu à 95 % de la combustion des énergies fossiles, autrement dit de l’essence ou du diesel abondamment brûlé dans les moteurs thermiques des voitures, camions, bus et autres deux ou trois-roues… « À proximité des axes de circulation, les niveaux journaliers en dioxyde d’azote sont désormais inférieurs à la pollution urbaine de fond », note encore ATMO. La « pollution urbaine de fond » correspond à un environnement non exposé à des sources directes de pollution. Ces nouveaux niveaux de NO 2 reculent jusqu’à 71 % par rapport à des journées d’avant confinement. Ce fut le cas dimanche dernier.

Recul moins marqué pour les particules fines

Les particules fines en suspension, ces poussières fabriquées par la combustion du diesel, de l’essence, du charbon… sont également moins concentrées depuis le début du confinement. Mais leur recul dans la composition de l’air actuel, même s’il a atteint – 42 % lundi dernier, n’est pas aussi marqué que celui du NO 2. « L’impact de la baisse d’activité sur les concentrations de particules en suspension reste toujours peu visible sur la région à l’heure actuelle », constate ainsi les agents d’ATMO Occitanie. Qui ont une explication : « Le trafic routier n’est pas le principal secteur d’émissions de ces particules en suspension dans l’air. À l’échelle régionale, les secteurs résidentiel et agricole contribuent à près de la moitié de leurs émissions totales ». Deux secteurs qui contrairement à la circulation, ne sont pas à l‘arrêt. Dans le détail, ces particules fines sont toutefois moins nombreuses la semaine du 30 mars au 5 avril, troisième semaine de confinement, qu’au cours de la précédente qui était la deuxième semaine de confinement : – 15 % entre ces deux périodes. Une baisse bienvenue expliquée notamment par des conditions météorologiques qui « ont moins favorisé leur formation » et des émissions dues aux modes de chauffage « plus faibles en raison de températures clémentes en Occitanie ». Seule ombre au tableau : la concentration d’ozone qui n’a pas diminué. Il est vrai que a présence n’est pas due aux activités humaines… 

Source sur l’indépendant

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