

A Fourques, le Mas Pujol élève des cochons bios, dont le mangalica connu pour être la Rolls des cochons. Et livre désormais à domicile.
Le bio, chez les Pujol on connaît. La famille de viticulteur, qui fut une des pionnières dans le bio, a aussi dans son répertoire un élevage de cochon, élevés en bio.
« Cela nous paraissait normal d’adjoindre le porc et les charcuteries à nos vins, explique Loïc Pujol. Au départ c’était surtout pour agrémenter nos dégustations, mais rapidement, devant l’engouement de nos clients, nous avons développé l’élevage tout en restant artisanal. Nous ne sommes en rien industriels, et nos cochons sont de gros gabarits, entre 180 et 200 kilos. »
Deux races sont ainsi élevées, le « duroc » et le « mangalica » une race ancienne très bien adaptée aux conditions climatiques des Aspres. Originaire de Hongrie, cette race a failli disparaître avant que quelques amateurs de race ancienne finissent par sauver la lignée de ces cochons frisés. Le Mas Pujol, habitué à travailler les cépages et les assemblages pointus a donc été séduit par le défi de l’élevage de cette race atypique.
C’est l’équivalent des boeufs de Kobé
« Il n’y a que très peu d’élevage de mangalica en France, poursuit l’éleveur, moins de cinq. Il est vrai que ce cochon, lointain cousin des pata negra, est lent à engraisser, deux fois plus de temps qu’un cochon classique, mais sa viande est très recherchée, très persillée. Les connaisseurs disent de lui que c’est l’équivalent pour la race porcine des bœufs de Kobé . »
Depuis des années le Mas Pujol commercialise ses productions de viande fraîche et de charcuterie catalane en direct, à travers un système de livraison à domicile et de colis à emporter. Désormais, l’élevage a mis en place un système de « colis confinement » avec des morceaux choisis.
« On vient d’abattre des cochons, les commandes reçues cette semaine pourront être livrées vendredi, assure encore Jean-Luc Pujol, elles pourront être livrées dans tout le département. »