

Ce généraliste du quartier du Viguier invite Emmanuel Macron à « donner aux médecins, soldats de l’avant, toutes les armes pour combattre dès maintenant ».
Alors que seuls les établissements de santé sont autorisés à utiliser pour l’heure la chloroquine pour les patients les plus gravement atteints par le coronavirus, beaucoup de médecins généralistes réclament la possibilité de prescrire ce médicament antipaludique. Parmi eux, le docteur Philippe Paux, installé dans le quartier du Viguier à Carcassonne, dont quatre patients ont été confirmés positifs au Covid-19 et une trentaine fortement suspectés. Ce médecin a publié ce mercredi 1er avril une longue lettre destinée « au Président en action, à ses ministres et ses conseillers en information » sur son profil Facebook.
Rappelant sa formation en médecine tropicale et aussi son début de carrière dans l’armée, déployé sur de nombreux conflits et pays d’Afrique au cours de ses missions, le Dr Paux explique « avoir prescrit pendant vingt ans et des dizaines de milliers de fois », ce traitement actuellement promu par les équipes du professeur Raoult, directeur de l’IHU Infection Méditerranée à Marseille.
À bon escient, au bon moment, à la bonne dose
« La chloroquine, à dose adaptée, est peu dangereuse et pourquoi pas l’utiliser à bon escient,au bon moment, à la bonne dose sous notre prescription et notre surveillance de médecin », écrit le professionnel carcassonnais. Plus loin, il dresse le constat que les médecins de famille « prescrivent tous les jours des traitements bien plus dangereux, aux contre-indications et effets indésirables importants et parfois même mortels à forte dose, y compris les plus prescrits. »
Empruntant un vocabulaire guerrier, en rappelant qu’Emmanuel Macron a cité à six reprises le mot guerre lors de son intervention du 16 mars dernier, le généraliste estime que « ces combats, il faut les mener à bien, pas toujours avec les lois, règles et règlements… »., se souvenant aussi que « les grands chefs, les moins grands chefs les soldats même, ont par leur action-réaction sans attendre, parfois et souvent même au péril de leur vie, réussi maintes missions ou opérations ».
En conclusion, le docteur Paux avoue au Président « avoir parfois admiré ce petit côté étincelant et surprenant » chez lui qui lui rappelle ainsi quelques chefs militaires ou « grands patrons de médecine » et ainsi sa capacité dans le passé à réaliser des disruptions par « la fraîcheur de sa jeunesse« . « Cette disruption qui vous caractérisait plus jeune, je ne la retrouve plus chez vous Mr Le Président », déplore le docteur Paux avant d’inviter Emmanuel Macron » à revenir à cet âge, celui que notre maître et confrère Didier Raoult a toujours su garder ».