Quatre couverts pour midi, malgré le confinement, la réservation est assurée tous les jours dans la cuisine familiale du restaurateur.

Pendant le confinement, le Brésilien installé à Cabestany, Christopher De Bellissen Benac, patron de trois restaurants à Saleilles Chez Christopher (établissement ravagé par un feu de mégot samedi 22 février), Le Mess à Perpignan et Le Victoria à Sainte-Marie-la-Mer, se confie sur sa vie de famille et partage avec les lecteurs de L’Indépendant une de ces recettes phares : le tataki de thon et son wok de légumes.

Comment vivez-vous le confinement ?

Avec ma femme Julie, on travaille beaucoup tout au long de l’année, on ne voit pas beaucoup nos enfants. Et malgré la crise sanitaire, le confinement et la complexité des choses, on passe de bons moments en famille, même si ce n’est pas facile et parfois épuisant d’être 24 heures sur 24 avec nos deux petits, Thiago 2 ans et Victoria, 5 ans. Il nous faut beaucoup d’imagination et d’énergie pour les occuper et c’est en cuisine finalement que l’on s’amuse le plus, lors de la confection de gâteaux.

Qu’est-ce que l’on mange en ce moment à votre table ?

À la maison, j’aime faire les lasagnes comme ma maman les cuisinait quand j’étais petit, les bolinho de arroz (croquettes de riz à la brésilienne) que je savourais à l’apéro au Brésil. Je réalise aussi des petits plats goûteux pour mes enfants.

Est-ce que vous en profitez pour peaufiner les cartes de vos restaurants ?

Avec le printemps qui est là et l’été qui approche, nous allons alléger nos plats. Je teste de nouvelles recettes, pour Le Victoria, à Sainte-Marie-la-Mer où je vais proposer essentiellement des produits de la mer. Et également au Mess à Perpignan et Chez Christopher à Saleilles pour lequel je prépare une nouvelle carte quand le restaurant sera à nouveau opérationnel.

Est-ce que la situation de vos affaires vous inquiète ?

Oui quand même, clairement. On est tous inquiets, mais on compte sur l’État qui va nous aider à repartir et poursuivre nos activités. Il faut qu’on y arrive. Mes équipes m’appellent régulièrement, je parle beaucoup avec elles. Nous préparons déjà la saison et je m’occupe du recrutement pour Le Victoria. Et surtout, je leur dis de profiter de ce confinement pour bien se reposer, parce que dès que cela va être possible on va pouvoir faire plaisir aux gens.

Pensez-vous qu’après tout ça, les mentalités vont évoluer ?

En tout cas, nous entendons parler beaucoup de solidarité envers les soignants, les personnes âgées ou isolées, c’est bien. Les gens seront peut-être moins critiques, plus positifs. Je pense que l’on va sortir tous différents de cette expérience.

Source sur l’indépendant

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