
Un couple de nouveaux Catalans arrivé de la région Tourraine vit avec le strict minimum dans leur nouvel appartement du Clos-Banet. Les déménageurs ont récupéré leurs meubles le 16 mars du côté de Tours mais depuis, les salariés de l’entreprise ont fait jouer leur droit de retrait…
Quand ils ont quitté leur maison de Vierzon, Véronique et Jean-Pierre avaient tout de même un petit doute au fond de l’esprit. Une inquiétude qu’ils traduisent aujourd’hui par une mauvaise intuition. Car depuis qu’ils ont vu toute leur vie et leurs meubles remplir le camion de déménagement, devant leur ancien logement, le 16 mars dernier, ils attendent toujours, ce 11 avril, la réception à l’intérieur de leur nouvel appartement perpignanais, dans le quartier Las-Cobas. Ou plutôt, ils se désespèrent de retrouver leurs affaires. Car s’ils ont fait la route pour Perpignan, leur déménagement, quant à lui, n’a pas bougé de Tours.

« Toutes nos affaires se trouvent dans le camion. Rien n’a bougé« , confie Véronique. Le couple de retraités vit en effet sans aucune affaire personnelle ni aucun meuble depuis désormais près de quatre semaines. Et surtout, sans savoir jusqu’à quand cette situation va durer. « Nous sommes passés par une plateforme de déménagement en ligne qui fait son possible pour nous trouver une entreprise qui viendra nous rapatrier nos meubles. Mais pour l’instant, depuis Tours, personne ne fait de déménagement. Dans l’entreprise qui a pris en charge notre déménagement, les salariés ont fait valoir leur doit de retrait. Et tous les autres transporteurs sollicités par notre plateforme ont pour l’instant refusé », raconte Véronique. Et d’ajouter : « Le déménagement était au départ prévu le 17 mars mais il avait été avancé d’un jour…On aurait dû se méfier mais on ne pouvait pas savoir ». Peut-être l’entreprise aurait-elle dû repousser face à cette situation ?
Car si le couple s’est adapté dans l’urgence avec deux matelas prêtés par un voisin en guise de lit de fortune et quelques meubles de jardin pour le coin repas, Véronique et Jean-Pierre campent littéralement dans leur « chez soi ». Avec désormais un besoin urgent de matériel médical qui se trouve dans le chargement. « On est coincés, on prend des nouvelles tous les jours mais tant qu’il y a le confinement, je ne sais pas qui va pouvoir nous livrer, on est vraiment très inquiets« .