Le député Alain Perea écrit aux directeurs d’agences bancaires du département pour leur demander de contribuer à la sauvegarde des entreprises et de l’emploi. Le secteur narbonnais est le plus impacté par la crise. 

Le député de la 2e circonscription de l’Aude, Alain Perea comme les présidents des chambres consulaires ou encore la préfecture sont aux premières loges du cataclysme économique qui frappe le département. 

Selon Jean Caizergues, président de la CCI, quelque 1600 entreprises ont été « qualifiées », c’est-à-dire prises en charge dans le cadre du dispositif de crise qui mobilise les personnels de la chambre consulaire. Pour la plupart, il s’agit de sociétés à l’image du tissu départemental : des PME-PMI, avec des effectifs de personnels de 10 en moyenne. 

Que tout le monde joue le jeu

Jean Caizergues précise que le secteur narbonnais et plus largement du littoral est majoritairement impacté. Et pour cause, les entreprises liées aux activités touristiques, à la veille des vacances, sont les plus fragilisées actuellement. Le constat est clair : à l’aube de la saison, elles ne disposent pas ou plus de trésorerie.

Le président de la CCI est en lien quotidien avec les deux autres chambres départementales, des Métiers et de l’Agriculture, et avec les instances régionales, notamment avec le comité des banques ou encore la banque de France et la BPI (banque publique d’investissement), car il s’agit de s’assurer que les opérateurs bancaires « jouent le jeu » et d’activer des médiations voire de solliciter des rappels à l’ordre quand il y a lieu.

C’est aussi l’avis du député de l’Aude, Alain Perea, qui a écrit le jeudi 2 avril à toutes les directrices et tous les directeurs d’établissements bancaires du département. Il leur rappelle que « les entreprises, dont le plan de continuation, de cession, ou de sauvegarde a fait l’objet d’une homologation par le tribunal et a été respecté depuis un délai raisonnable (12 mois), sont éligibles aux prêts de trésorerie garantie par l’Etat ». Il regrette, en effet, qu’environ « 15 % des dossiers ne se règlent pas »

Le blues des entrepreneurs

Il rappelle, par ailleurs, en marge de ce courrier, que « les banques ne doivent pas oublier que ce sont les Français qui les ont sauvées en 2008, grâce à leurs impôts ». « C’est un prêté pour un rendu, et il s’agit désormais d’aider des entreprises à se sauver, et à sauver l’emploi, notamment via les prêts garantis à 90% par l’Etat », s’indigne le parlementaire. 

La mobilisation, on le sait, est générale pour sauver ce qui peut l’être. Un dispositif est en place. Les élus de tous ordres considèrent que désormais tout le monde doit jouer le jeu. « Nous sommes au cœur d’une crise et d’un marathon qui ira bien au-delà de 2020 », prédit Jean Caizergues qui ajoute, un brin pessimiste, être « inquiet de l’état psychologique actuel de certains chefs d’entreprise »

Source sur l’indépendant

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