Alain Guinamant, le directeur du centre hospitalier de Carcassonne, et Sonia Lazarovici, la directrice de la commission médicale d’établissement (CME), évoquent le recul des hospitalisations et la stabilisation en réanimation. Mais réaffirment leur vigilance.

Évoquée jeudi 9 avril à l’échelle départementale par le responsable audois de l’agence régionale de santé, Xavier Crisnaire, « la tendance à la décrue des cas » est bien une réalité au centre hospitalier de Carcassonne, établissement de référence du département face à l’épidémie de Covid-19. Plus de trois semaines après le début du confinement, Alain Guinamant, le directeur de l’hôpital, et le Dr Sonia Lazarovici, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) confirme l’espoir d’un pic désormais dépassé. « On commence à avoir un flux négatif entre entrées et sorties, livre pour exemple significatif Sonia Lazarovici. Le nombre de personnes prises en charge en réanimation se stabilise autour d’une dizaine, avec moins de patients sous respirateurs, moins de produits anesthésiques consommés et donc moins de tensions sur certains produits comme le curare. »

Certains sont entrés le 9 mars et ne sont toujours pas réveillés

Des données qui appuient l’espoir d’une amélioration de la situation. Mais la vigilance reste de mise : « On continue cependant d’avoir des décompensations de personnes qui étaient hospitalisées en pneumo », rappelle Alain Guinamant. « On sait maintenant qu’il y a une phase d’aggravation possible à 8-10 jours de la maladie, précise le Dr Lazarovici, avec  la nécessité alors de les prendre en charge en réanimation. » Un secteur qui rappelle que face au Covid-19, des « temps d’hospitalisation longs » s’imposent : « Certains patients sont entrés le 9 mars et sont toujours en réa, ils ne sont pas réveillés », illustre Sonia Lazarovici. 

La preuve s’il en était besoin que le temps sera encore long avant un retour à la normale. De quoi justifier que Sonia Lazarovici et Alain Guinamant, rappelant le manque de certitudes face à l’épidémie, disent être « très prudents », notamment avec « l’arrivée des beaux jours. On le voit en quittant l’hôpital, en passant en centre-ville : on voit plus de voitures, plus de personnes dans les rues. C’est humain, mais ça risque de compliquer les choses. Car le danger, c’est de se retrouver face à une nouvelle flambée. » 

Source sur l’indépendant

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