Cette entreprise vend des plants potagers, floraux et même des fleurs coupées depuis le week-end de Pâques. Tout en respectant les mesures sanitaires. 

« Il faut se réinventer! » Face à la situation sanitaire, les établissements Jean, sur la plaine Mayrevieille au pied de la Cité, ont adapté leur fonctionnement aux contraintes liées au confinement. Depuis le décret du 1er avril dernier, cette exploitation peut à nouveau vendre des plants potagers, puis des plants floraux. Et depuis le week-end de Pâques, Eric Jean propose à nouveau des fleurs coupées, essentiellement pour les cérémonies. « Mais nous avons aussi eu des anniversaires et des enfants qui ont voulu faire plaisir à leurs parents, seuls, en leur envoyant des fleurs », avoue le producteur. Qui note toutefois que cette dernière activité fonctionne à moins de 10 % de la normale. L’employée dédiée à ce service a d’ailleurs dû être mise au chômage partiel. 

Retour au maraîchage

Côté plants potagers, l’activité a bien repris à en croire l’horticulteur : aux habitués se rajoutent des novices. « Les gens s’ennuient« , relève Eric Jean. Après les salades, oignons, poireaux, se rajoutent désormais les tomates précoces à la vente. La possibilité de vendre ces plants, considérés comme de première nécessité, est une bouchée d’oxygène pour l’exploitation. « Notre inconvénient, c’était que tout avait été lancé avant le confinement », rappelle-t-il. 

Pour éviter la propagation du virus, Eric Jean a imposé la présence que d’un seul client à la fois dans son commerce. Il intervient par ailleurs seul sur son exploitation : ses parents viennent l’épauler « quand il n’y a plus personne ». 

Mais cette crise marque un tournant pour l’exploitation. Depuis 2017, une activité secondaire de maraîchage avait été modestement lancée. Cette année, Eric Jean a décidé de passer à une plus grande échelle en doublant la surface de son exploitation dédiée à la production de légumes. Tomates, courgettes, oignons, blettes, salades… seront ainsi cultivés  sur une parcelle d’1 ha. La vente s’effectuera sur la place Carnot, dès le 15 juin, mais aussi sur place sous forme de panier. « Les gens prennent enfin conscience de l’intérêt de manger local », insiste Eric Jean. Qui renoue ainsi avec ses racines…. Son arrière-grand-père, il y a plus de 90 ans, s’était installé sur ces terres d’abord comme maraîcher. La boucle est ainsi bouclée. 

Source sur l’indépendant

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