Les grandes étapes de l’épidémie de coronavirus en France: des premiers cas fin janvier à l’annonce lundi par Emmanuel Macron d’une prolongation du confinement jusqu’au 11 mai.

Premiers cas

Fin janvier, sont annoncés à Paris et Bordeaux les premiers cas officiellement déclarés en Europe: quatre patients originaires de Chine ou y ayant récemment séjourné.

Air France suspend ses vols vers la Chine. Un premier avion ramenant 200 Français de Wuhan, épicentre de l’épidémie, atterrit fin janvier à Istres (Bouches-du-Rhône). Ils sont placés en quarantaine pendant 14 jours dans un centre de vacances.

Trois autres avions ramènent courant février plus de 300 personnes.

Premier mort

Un touriste chinois de 80 ans, hospitalisé en réanimation à Paris depuis fin janvier, meurt des suites du Covid-19 le 15 février, premier décès hors d’Asie.

Le 24, le gouvernement demande aux personnes revenant des régions italiennes les plus affectées, Lombardie et Vénétie, d’éviter « toute sortie indispensable », de garder les enfants à la maison. Les voyages vers ces régions sont déconseillés.

Rassemblements interdits

Le 28 février, passage au « stade 2 » de l’épidémie. Le lendemain, la France passe le cap des 100 cas. Interdiction des rassemblements dépassant 5.000 personnes.

Le Salon de l’agriculture est écourté, le Salon du livre annulé, des matchs reportés. Le 4 mars, le gouvernement réquisitionne les stocks de masques de protection. Les prix des gels désinfectants hydroalcooliques sont plafonnés.

Le 8 mars, le cap des 1.000 cas est franchi. Le gouvernement interdit les rassemblements de plus de 1.000 personnes.

Le monde sportif se met à l’arrêt ou à huis clos.

Les établissements scolaires de l’Oise et du Haut-Rhin, départements les plus touchés, sont fermés pour deux semaines.

Toutes les écoles fermées

Le 12, Emmanuel Macron annonce la fermeture des crèches, établissements scolaires et universités à partir du 16 mars. Les Français sont invités à limiter leurs déplacements au strict nécessaire.

Le 14, la France passe au « stade 3 » de l’épidémie, signifiant la circulation active du virus sur tout le territoire.

Fermeture de tous les « lieux recevant du public non indispensables », dont restaurants, bars, discothèques et cinémas.

Confinement

Le premier tour des élections municipales, le 15 mars, est marqué par une abstention record.

Le 17 à midi, la France entre en confinement pour deux semaines minimum. Le second tour des municipales est reporté et les réformes en cours suspendues.

Plusieurs grandes villes imposent des couvre-feux. Un « état d’urgence sanitaire » entre en vigueur le 24 mars pour deux mois.

Armée en renfort

Le manque de masques de protection, des tests trop peu nombreux et l’utilisation controversée d’un dérivé de l’antipaludéen chloroquine, alimentent les polémiques.

La situation se tend : hôpitaux débordés dans l’est et en Ile-de-France, armée appelée en renfort pour évacuer des malades, premiers transferts par TGV médicalisés vers des régions moins touchées.

Confinement prolongé

Le 27 mars, le confinement est prolongé jusqu’au 15 avril minimum.

L’ancien ministre et figure de la droite Patrick Devedjian, 75 ans, décède dans la nuit du 28 au 29.

Le 3 avril, les épreuves finales du baccalauréat sont annulées, l’examen reposera cette année sur le contrôle continu.

Le 7, le seuil des 10.000 morts est dépassé.

Récession

L’effondrement de l’économie au premier trimestre, avec une chute de 6% du PIB, marque l’entrée de la France en récession. Le gouvernement double à 100 milliards d’euros son plan d’urgence pour les entreprises.

Le 13 avril, Emmanuel Macron annonce la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai et la réouverture progressive des crèches, écoles et lycées à partir de cette date.

La France compte, au 13 avril, 14.967 morts, dont plus d’un tiers dans les maisons de retraite médicalisées (Ehpad) et autres établissements médico-sociaux.

Source sur l’indépendant

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