Lundi 13 avril, Emmanuel Macron a donné la date du déconfinement progressif : le 11 mai. Oui, mais… progressif veut bien dire que la vie sociale des Français ne va pas reprendre du jour au lendemain.
En effet, le président de la République a déjà précisé lors de son allocution que les bars, restaurants, cinémas et autres lieux dans la possibilité de rassembler trop de monde au mètre carré, seraient encore fermés à cette date. Il sera également conseillé aux « plus vulnérables » de rester confiné encore quelque temps, notamment les personnes âgées, ou celles en situation de handicap sévères ou atteintes de maladies chroniques.
Ce mercredi 15 avril, le conseil scientifique, par la voix de son président Jean-François Delfraissy, a établi le nombre de personnes touchées par cette mesure. 18 millions de Français seraient concernés par ce confinement plus long, car « à risque d’être contaminées et de développer une forme grave » de Covid-19.
Parmi elles, il liste : les personnes « d’un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans« , celles ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ».
« Pour ces 18 millions de personnes, on continuera le confinement », a renchéri le Pr Jean-François Delfraissy sans donner de date précise de sortie « Je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif. »
Dans son intervention, le docteur Jean-François Delfraissy a rappelé que ce déconfinement au 11 mai ne sera possible qu’à condition d’un élargissement des tests de dépistage et de la mise en œuvre d’un système de traçage « S’il faut retarder de quelques jours parce qu’on n’est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours », a-t-il d’ores et déjà prévenu.
