

Le coronavirus a-t-il modifié notre rapport à l’hygiène ? En clair, en moins de 3 semaines de confinement, les messages de prévention sanitaire ont-ils eu un effet sur nos comportements ? Une étude Ifop apporte les réponses.
Réalisée sur un panel de 3 000 Français, une étude Ifop montre à quel point le virus a bouleversé nos comportements mais aussi généré un niveau d’anxiété sur tout un ensemble de sujets (nourriture, mort, économie, emploi…).
Alors que nous étions 15% au début de l’épidémie à éviter de serrer la main à une personne que nous connaissons, nous sommes aujourd’hui 90%. Même chose pour la bise. Dans le même ordre d’idées, 9 personnes sur 10 gardent aujourd’hui leurs distances avec une personne qu’elles pensent malade. Au 5 mars, c’étaient 2 personnes sur 10 !
Alors qu’au mois de février, un autre travail de l’Ifop montrait que les Français n’étaient vraiment pas à cheval sur l’hygiène, les choses ont depuis bien changé : 81% se lavent systématiquement les mains avant de passer à table (contre 54% le 5 mars). Ils sont aussi plus nombreux à se couvrir la bouche lorsqu’ils toussent ou éternuent (69% contre 42% il y a 3 semaines).
Notons néanmoins qu’à peine 1 Français sur 2 se lave les mains après s’être mouché. Même si au 5 mars, la norme était d’un sur 4 !
Sous le signe de la peur…
Malheureusement, le quotidien des Français est aussi, depuis le début de l’épidémie, impacté. Ainsi ont-ils peur de mourir. C’est en tout cas un sentiment que partagent 62% d’entre eux. Et un quart y pense souvent. Pour autant, tous les Français ne sont pas égaux face à la peur de mourir. Les personnes les plus vulnérables au virus sont en tête des plus inquiets, à savoir les plus de 65 ans.
Un état de penser qui en pousse beaucoup à s’organiser de véritables kits de survie en achetant plus qu’à l’accoutumée du savon (34%) ou des médicaments (28%).
12 jours ! C’est en moyenne ce dont disposent les Français en termes de réserves alimentaires sans avoir besoin de se ravitailler. Et pour cause, 53% d’entre eux déclarent avoir fait des stocks de produits alimentaires depuis le déclenchement de l’épidémie, soit une progression de 35 points par rapport au 15 mars.