À la suite de la prolongation du confinement dans la France entière jusqu’au 11 mai prochain, le couvre-feu dans la ville de Perpignan perdure aussi jusqu’à cette date butoir mais avec quelques modifications depuis parution ce mercredi 15 avril 2020 d’un arrêté préfectoral. Et ce, à la demande du maire de la Ville, Jean-Marc Pujol.

Monsieur le maire, pourquoi avoir fait récemment la demande à la préfecture d’adapter les horaires du couvre-feu dans la ville de Perpignan ? 

Deux avertissements m’ont été soulevés. Le premier, par des entreprises dont les personnels commencent à travailler à 6 heures, et qui, donc, démarrent leur journée à 5 heures. Je pense notamment au cas d’une entreprise qui fait les trois-huit. Si pour eux, il n’y a pas de dérogation, et bien je la donne. Le second, par ceux qui livrent à domicile. Pour eux, arrêter le travail à 20 heures c’est trop tôt. Ils n’ont pas le temps de tout préparer et tout distribuer. Il était donc nécessaire d’élargir le couvre-feu. J’en ai parlé avec mon élu responsable de la question, qui lui-même est rentré en contact avec la préfecture, pour que le couvre-feu se fasse de 21 heures à 5 heures. 

Comment ce changement s’opère-t-il sur le terrain ? 

L’ensemble de la police municipale et la police nationale, ainsi qu’une unité de l’armée sont là pour faire respecter les mesures du couvre-feu et contrôler. Donc désormais la sirène retentira à 21 heures. Du moins, ce mercredi et jeudi. Nous sommes en discussion avec la préfecture pour savoir si on la maintient encore après car nous avons eu des retours sur son côté angoissant et le fait qu’elle réveillerait les enfants. Il faut savoir que le retentissement de ce signal est normé. 

Depuis le début de l’instauration du couvre-feu, beaucoup de procès-verbaux ont-ils été dressés ? 

À ce jour, 1257 ont été dressés pour non-respect du confinement, et plus de 220 pour non-respect du couvre-feu. Et croyez-moi, parfois, les justifications sont rocambolesques. 

Dans un communiqué adressé ce jour aux médias, la préfecture des Pyrénées-Orientales précise : « Pour mémoire, les exceptions à cette interdiction ne concernent que les déplacements des personnels des services publics et des activités nocturnes indispensables au bon fonctionnement de la vie du quotidien. Pour les particuliers, seuls les déplacements liés à des motifs impérieux de santé, d’urgence médicale ou de force majeure seront tolérés. »

Source sur l’indépendant

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