Leur tour d’Europe a fait flop. Bernadette, Jean-Hugues et Laurent sont bloqués dans leur camping-car depuis le début du confinement.

 » On a vendu tout ce qu’on avait à La Réunion pour acheter un camping-car, une voiture et trois vélos et réaliser notre rêve de faire le tour de l’Europe » explique Jean-Hugues qui n’était pas venu en métropole depuis 30 ans. Il est arrivé fin août pour mettre le cap sur l’Espagne avec son amie réunionnaise Bernadette qui ne connaissait pas la France et son fils handicapé Laurent. L’occasion de réaliser un rêve.  » C’est un projet que l’on a depuis très longtemps. On attendait que ma compagne vende son exploitation agricole et le domaine, on a payé nos crédits et nous voilà » détaille-t-il. Ils ont cependant pris un billet aller-retour avec un départ le 2 juin   » Comme on est tous les trois diabétiques, on a eu besoin de voir un médecin. On ne parle pas du tout espagnol donc on est venu à Narbonne-Plage où j’ai un frère. On est arrivé le 13 mars », reprend-il. Et le périple s’est arrêté là. « Au départ, on pensait passer l’hiver au Maroc, mais heureusement que l’on est resté ici quand je vois les difficultés actuelles », confie Bernadette. « On a hésité à repartir en Espagne mais quand on a entendu le dimanche 15 mars que les frontières allaient être bloquées, on n’a plus osé bouger », raconte-t-elle.

Le camping de la Côte des Roses a dû leur demander de partir.  » On était trois camping-cars en tout et pour tout. Nous et des Allemands qui sont repartis chez eux » détaille Jean-Hugues.  » On ne peut pas repartir à La Réunion, ni rouler. Heureusement, on a pu rester sur le parking. Ils ont été vraiment sympas » assure-t-il. La famille a pu obtenir des jetons pour se fournir en électricité et en eau. Régulièrement les gendarmes et la police passent à distance constater leur présence.  » Le camping-car est confortable et heureusement qu’il y a du chauffage parce qu’il fait 8 degrés le matin en ce moment. On n’a pas vraiment l’habitude », sourit-il. La famille prend son mal en patience.  » C’est petit mais on est mieux qu’en appartement. On a la nature tout autour de nous, mais les journées sont longues sans pouvoir rien faire » reprend Bernadette qui n’a pas imaginé à un seul moment que son premier séjour en France puisse ressembler à ça.  » On devait aller aux châteaux de la Loire et au Mont Saint-Michel » reprend-elle en se demandant si seulement ce sera encore possible… 

Source sur l’indépendant

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