Océane, 23 ans, a débuté son stage au moment de la crise sanitaire.

Infirmiers et médecins sont en première ligne de cette épidémie. Le manque de personnel les amène souvent à appeler en renfort des étudiants. C’est le cas d’Océane Ballesta, Pianencque de 23 ans (fille de Marie-Aline employée à l’accueil de la mairie), partie étudier à Paris en septembre 2018.
Alors stagiaire dans un hôpital à Versailles, elle est sollicitée pour palier le besoin de soignants. « Je suis entrée en stage le 16 mars dernier dans un service de chirurgie à Versailles, nous n’étions pas encore confinés et nous étions au début de la crise. Au vu de la situation, les cadres de santé ont décidé de déplacer leurs services dans d’autres hôpitaux pour pouvoir accueillir des patients atteints de Covid-19. Le service s’est donc transformé en service Covid et très vite, nous avons accueilli des patients positifs« .
Depuis, Océane est confrontée à la réalité du terrain. « Nous devons, avant tout, prendre soin des patients, en assurant des soins de conforts. Nous les aidons à faire leur toilette par exemple, nous leur donnons leurs traitements… « . Ce n’est pas toujours facile pour Océane, mais elle tient le coup pour ses patients et retrouve le sourire quand certains peuvent rentrer chez eux.
« Dans le service où je suis, nous accueillons des patients en fin de vie, mais également des patients qui sont stables. Il y a malheureusement des décès, ce n’est pas évident tous les jours. Je suis soulagée quand les patients rentrent chez eux, cela veut dire qu’ils vont bien ou mieux et ça fait du bien au moral« . 

Outre ces quelques moments de soulagements, Océane, reste inquiète pour ses proches. « J’ai décidé d’entrer à l’école de Versailles, donc je savais que je ne pourrais pas rentrer chez moi quand j’en aurai envie. J’ai la chance d’être avec mon copain, je ne me sens pas seule. En cette période, c’est pas évident d’être loin de mes proches. Ils s’inquiètent beaucoup pour moi, ils ont peur que j’attrape ce virus puisque j’y suis confrontée chaque jour. Mon père est bloqué chez moi, à Paris depuis le début du confinement et j’ai peur pour les miens si j’attrape le virus ou si je suis porteur sain, cela m’angoisse beaucoup« .

Source sur l’indépendant

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici