

En ces fêtes pascales d’un genre nouveau et totalement inédit, quatre grands chocolatiers de Perpignan, Cabestany, Prades et Claira, expliquent comment ils jonglent – sans faillir à la tradition – entre productions revues à la baisse, respect des consignes de sécurité sanitaire, et confinement de leur clientèle.
A Perpignan comme ailleurs dans le département, les chocolatiers confiseurs se mettent en quatre pour pouvoir satisfaire, coûte que coûte, leurs clients, en ces fêtes de Pâques entachées par le Covid 19. La tache est ardue. Mais leur contribution à l’effort de guerre, nonobstant les difficultés rencontrées pour exercer correctement leur métier, est, pour ces grands professionnels de la gourmandise, non négociable.
Ainsi Patrick et Catherine Poirrier (Cémoi à Perpignan) ont-ils décidé d’ouvrir leur boutique de l’avenue Julien-Panchot en réajustant leurs horaires (ce dimanche ouverture de 9 h 30 à 12 h 30). Un dispositif de sécurité a été instauré afin de préserver au mieux la santé à la fois de leurs salariés, masqués et gantés, et des visiteurs.
« La distanciation sociale est passée de 1 m à 1,50 m; des flacons de gel hydroalcoolique sont à dispo à l’entrée du magasin et le personnel de vente a été réduit à une seule pour limiter les risques de contamination précisent–ils. Enfin, pour Pâques, nous offrons 2 alternatives. Soit de venir directement en boutique, mais pas plus de 3 clients à la fois filtrés par un vigile à l’entrée; soit de faire son choix parmi nos 7 kits chocolats et sujets exposéas à l’extérieur et payables en carte bancaire. Sans oublier le cadeau maison : un petit filet de Malakoff et un jeu de cartes des 7 familles, pour passer un bon moment en famille ».
A la Confiserie du Tech (Cabestany), Xavier Danjou témoigne. « Dès lasemaine dernière on a accusé le coup en étant obligé de réduire nos effectifs (2 salariés sur 8 actuellement en activité); de modifier nos horaires : 9 h 30-12 h ; 14 h-18 h. On a aménagé un circuit linéaire avec marques au sol tous les 2 m, 15 personnes maximun dans la boutique ne se croisant jamais; du gel pour les mains, des vendeurs protégés par des vitres de protection en plexiglas conçues par un artisan de Saleilles ».
De son côté le maître chocolatier pradéen, Frédéric Torres, « prend des commandes tout ce week-end, livrées sur rendez-vous à l’extérieur, à raison d’un client tous les quart-d’heure ».
Enfin, dans la galerie marchande de Carrefour Claira, l’enseigne Jeff de Bruges « propose tous ses produits soigneuselent empaquetés, vendus en libre service, sans contact avec le personnel masqué et ganté, dans un espace entièrement repensé pour la sécurité de tous » fait savoir la responsable, Tess Cannavo.