

Ce producteur a aussi a dû faire face et s’adapter à la fermeture des marchés de plein air pendant la crise sanitaire.
Aissa Ihamouine s’est lancé dans le bio en 2010. Il cultive près de 120 variétés d’une quarantaine de légumes, et plus d’une dizaine de fruits sur 2,5 ha de terre. Il a doublé sa capacité l’année dernière en passant à 5 ha pour augmenter sa production mais surtout pour assurer des rotations de terres cultivées. Il emploie 3 ou 4 personnes selon la période.
Avec l’Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) Les jardins de Boulbenne, il assure tous les mardis de l’année la distribution à ses 65 adhérents d’un panier consensuel de légumes et de fruits (dont certains à cueillir sur place par le consommateur) de saison à retirer sur place. Cette source certaine de revenus, d’à peu près la moitié de son chiffre d’affaires, est complétée par sa présence depuis trois ans au marché de Thuir. « J’ajuste en temps réel ma production « , qui lui a permis de trouver un bon rythme.
Pour faire face à la fermeture des marchés de plein air, après une semaine de tâtonnements, il a dû se faire mieux connaître (en distribuant des cartes et grâce au bouche-à-oreille), et prendre les commandes par téléphone. Il les livre désormais chez un commerçant Le pain d’Éric de Camélas qui en assure la distribution. Un moyen de maintenir mais aussi de développer cette clientèle de marché : « Je croule sous les coups de téléphone« . Cet engouement nouveau pour le bio et l’ultra frais (cueilli le matin de la vente) lui permet d’enregistrer d’ores et déjà des demandes d’abonnement supplémentaire à l’Amap. Peut-être une préfiguration de nouveaux modes de consommation et d’approvisionnement.