Rémy Landri, président départemental de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE 66), juge « irresponsable » la reprise de la scolarité le 11 mai prochain.
« Étonnant », « illusoire », voire clairement « irresponsable. » Retrouver le chemin de l’école le 11 mai comme l’a indiqué le président Emmanuel Macron dans son allocution du 13 avril n’est pas du goût de Rémy Landri, président départemental de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE 66). Au point pour lui de se demander même : « La réouverture progressive des écoles est-elle vraiment la question du moment de cette crise sanitaire ? »
On n’arrive même pas à éradiquer les poux
Et d’y ajouter un flot d’interrogations : « Comment annoncer une telle mesure alors que la pandémie tue encore ? L’État est-il en capacité de faire nettoyer les établissements ? De les doter de gels hydroalcooliques, de masques ? Comment organiser le ramassage scolaire ? Comment maintenir la distanciation sociale dans un rang, une cour de récréation ? Comment confectionner les repas de la cantine, en tenant compte des cuisines, des chaînes de portage ? » Selon Rémy Landri, « les parents sont clairement inquiets. »
Chez ces derniers, deux points de vue s’affrontent : « Il y a les familles qui ont clairement décidé de ne pas rescolariser les enfants, et celles qui en ont assez de l’école à distance. » La preuve avec la réaction d’une mère de famille perpignanaise lue sur les réseaux sociaux : « Je mettrai mes enfants à l’école quand je serai sûre et certaine que ce virus ne circule plus. On n’arrive même pas à éradiquer les poux. »
« Il serait bon de rouvrir au plus tôt pour éviter cette fameuse fracture sociale numérique et le décrochage scolaire. C’est notre souhait, formule Rémy Landri. Mais dès lors que nous ne pouvons pas avec certitude affirmer que la santé de tous est assurée, nous refusons la réouverture des établissements scolaires. »
