Le président du Medef indiquait, ce vendredi, que la question des congés, des jours fériés et de la durée hebdomadaire du temps de travail devrait se poser à la sortie du confinement pour relancer l’économie. Les réactions ont été nombreuses et assez tranchées.

Samedi matin, L’Indépendant revenait, sur son site internet, sur les propos, dans le Figaro, de Geoffroy Roux de Bezieux, le patron des patrons. Celui-ci estimait, qu’à l’issue de la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus, il faudrait se poser la question « du temps de travail, des jours fériés et des congés payés » pour accompagner la reprise économique.

Depuis, sur les plateaux télé, les intervenants se succèdent pour reprendre cette petite musique qui laisserait entendre que les salariés devront sacrifier des jours de congés voire des jours fériés et travailler plus pour relancer l’économie.

Mais il n’y a qu’à voir les réactions à l’article de L’Indépendant pour comprendre que les Français ne veulent pas que « le jour d’après soit un retour au jour d’avant ».

Sur nos réseaux sociaux, rarement sujet aura été autant commenté et aura autant exaspéré. « Je suis la première à dire qu’il va falloir y mettre un peu du nôtre, mais faut pas pousser non plus, » soupirait cet internaute sur Twitter.

Dans la même veine, certains ont déjà l’impression de donner beaucoup. « Je travaille 42 heures par semaine, ils veulent quoi de plus sérieux?! » 

Il y a aussi les pessimistes: « Du coup, on ne mourra pas du coronavirus mais de l’épuisement au travail et/ou de dépression, nice ! »  « Après on se demande pourquoi les jeunes sont dépressifs. C’est sûr on a un bel avenir devant nous. Hâte de voir les études dans 30 ans sur l’impact de cette société sur nos santés mentales. » « En sortant du confinement les gens seront déphasés. Et auront vraiment besoin de congés … vous aurez des dépressions et arrêts maladies sur le dos si ce n’est pas des suicides après cette période éprouvante. »

Et le tourisme sans congé?

D’autres s’inquiètent pour un secteur économique vital dans nos deux départements: « Il y a tout un secteur qui vit de ces congés, RTT, vacances, jours fériés et qui en dépend, ça s’appelle le secteur du tourisme ».

A l’image de la position défendue par Yves Veyrier de Force Ouvrière, il y a aussi ceux qui entendent voir les efforts partager par tous. 

« Depuis le temps qu’on nous la sort celle-là, l’économie devrait être prospère. Or, on vient de l’arroser à coups de milliards magiques illimités. Alors vous comprendrez que ce n’est pas quelques heures de temps de travail et des congés payés qui vont changer quelque chose. » « On pourrait retenir les dividendes sur plusieurs mois pour créer un fonds pour relancer l’économie, rediriger les sommes du CICE vers les hôpitaux, la recherche, remettre l’ISF pour financer les logements du CROUS, les repas des étudiants… » « L’ISF, les dividendes et le salaire des sénateurs, c’est un bon début ».

D’autres entendent remettre le dialogue social au niveau où il était avant le confinement: « Je souhaite la grève générale mais d’une force ».

Enfin, il y a ceux qui n’ont qu’une envie après le déconfinement: « On ira profiter de la vie avec nos proches quand on pourra enfin les revoir ».

Source sur l’indépendant

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