

Cette nuit du jeudi 2 avril, Aurélie a accouché dans des circonstances exceptionnelles à Thuir. Alors qu’elle n’a pas eu le temps de se rendre à l’hôpital, elle a donné naissance à Galdric, directement sur son canapé avec l’aide de son mari, pompier volontaire depuis 2006.
L’histoire est aussi incroyable que le calme olympien dont fait preuve Jonathan en la racontant. En plein confinement, ce jeune pompier volontaire de 31 ans, a réalisé sa toute première assistance pour un accouchement sur… son épouse Aurélie.
II est 4 heures du matin, cette nuit du jeudi 2 avril, quand Aurélie perd les eaux. Jonathan, son pompier de mari, a le réflexe d’analyser la situation. « La première chose que je me suis demandée, c’est si nous avions le temps d’aller à l’hôpital« , confie-t-il. La réponse est non. Avec la rigueur due à sa fonction, le Thurinois poursuit : « A 4h14, j’appelle le 18 et à 4h25, je contacte le SAMU afin d’avoir une assistance téléphonique. » Au premier coup de téléphone, les soldats du feu ne réalisent pas qu’ils vont porter secours à un camarade. C’est à la lecture de l’adresse que la prise de conscience opère.
Par téléphone, avec un médecin du Samu
De son côté, Jonathan tente de rassurer sa compagne. Il lui indique de se concentrer sur sa respiration et de pousser uniquement à l’arrivée d’une contraction. Mais à cet instant, Aurélie ne voit pas le pompier, elle voit son époux. « Au départ, elle était réticente, elle ne voulait pas m’écouter. Elle voulait absolument une péridurale mais il était trop tard. On a beaucoup travaillé sur le souffle, je l’ai rassuré et, avec l’aide du médecin du Samu au téléphone, elle a finalement décidé d’arrêter de bloquer le travail« , détaille le jeune père.
Le petit Galdric est venu au monde, sans aucun souci et a découvert ses parents, son grand frère Maxence, les collègues du papa « qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme« , et le canapé familial.
Aurélie et le nourrisson ont été transportés à l’hôpital où ils devront rester trois à quatre jours. Jonathan ne pourra pas les revoir d’ici là. « Bien sûr que ça fait râler, mais il faut voir le bon côté des choses. En respectant les consignes, je préserve nos enfants et ma femme. »