La Haute autorité de santé (HAS) a suspendu, ce mercredi 28 juillet, sa recommandation de prise en charge des tests RT-LAMP intégrés sur prélèvement salivaire. 

La HAS juge que ces tests « intégrés » présentent des « performances trop hétérogènes« . De fait, elle « suspend » sa recommandation de prise en charge de ces dispositifs par la Sécurité sociale. La variabilité des résultats obtenus remet en cause leur efficacité dans la lutte contre le covid-19. De « nouvelles données disponibles (…) révèlent une grande variabilité des résultats obtenus, remettant en cause leur efficacité. Par ailleurs, des alternatives fiables présentant les mêmes niveaux d’acceptabilité ou de rapidité existent désormais« , explique la HAS dans un communiqué.

Le risque de passer à côté de personnes infectées est trop élevé 

Les tests antigéniques (EasyCov distribué par Skillcell, Genelyzer FII distribué par Canon Medical, ID NOW et OptiGene distribués par Abbott Diagnostics) dont les données ont été analysées montrent un bon niveau de spécificité, c’est-à-dire leur capacité à ne pas conclure à tort qu’une personne non infectée est positive, « avec des résultats de 97 % à 99 %« .  

En revanche, les données de sensibilité – la probabilité d’avoir un test positif chez les malades – « sont problématiques puisque ces tests présentent des résultats très hétérogènes variant de 30 % à 90 %, sans véritable explication« , souligne la HAS.

La HAS recommande l’utilisation des tests PCR, jugés plus efficace 

Les tests salivaires devraient bientôt ne plus être remboursés, la priorité devant être donnée aux tests PCR qui permettent une analyse en laboratoire. Quant aux situations nécessitant un résultat rapide, la HAS recommande le recours aux tests antigéniques et rappelle qu’ils peuvent être réalisés sur prélèvement nasopharyngé mais aussi sur prélèvement nasal, moins profond, comme c’est le cas pour les autotests.

Le 23 juin dernier, l’Académie nationale de médecine recommandait déjà de « suspendre le remboursement des tests (…) pratiqués pour convenances personnelles (obtention d’un pass sanitaire, voyages internationaux, participation à des événements collectifs) chez les personnes non vaccinées »« afin d’élever rapidement le niveau national de couverture vaccinale au cours de l’été ».

Source sur l’indépendant

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