

(AFP) – A partir de jeudi, « une tolérance sera accordée » dans les déplacements malgré le confinement pour les personnes souhaitant adopter un animal en refuge, comme l’avait demandé la SPA, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.
Lundi, la Société Protectrice des Animaux, qui a fermé ses portes au public à cause de l’épidémie, avait réclamé au gouvernement une dérogation pour que les gens puissent venir adopter les pensionnaires de ses 62 refuges, bientôt saturés.
« Afin de remédier à cette situation, sur proposition de la cellule interministérielle de crise, il a été décidé qu’une tolérance sera accordée concernant les déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge », annonce dans un communiqué le ministère de l’Intérieur.
« L’ensemble des refuges qui se conformeront aux critères du dispositif mis en place par le gouvernement (prise de rendez-vous et délivrance d’attestation dématérialisées notamment) pourront bénéficier de la dérogation », a précisé dans un tweet Christophe Castaner.
Des « règles strictes » devront toutefois être respectées, selon Beauvau: l’animal devra être choisi en amont, par exemple, un rendez-vous précis sera fixé et le refuge concerné émettra une attestation dématérialisée comportant l’horaire du rendez-vous.
En se rendant au rendez-vous, le candidat à l’adoption devra se déplacer seul et être muni, en plus de l’attestation délivrée par le refuge, d’une attestation de déplacement dérogatoire pour « motif familial impérieux ».
« Pleinement engagé pour la cause du bien-être animal, le gouvernement a entendu l’appel de la SPA et nous avons eu à coeur, immédiatement, de trouver une solution responsable », a déclaré Christophe Castaner.
« Elle va permettre le respect des règles sanitaires et de sauver la vie de nombreux animaux », selon le ministre de l’Intérieur.
Jacques-Charles Fombonne, le président de la SPA, « très content », a salué une décision gouvernementale qui reprend « toutes ses propositions ».
« La cause animale fait bien partie des préoccupations essentielles », a-t-il estimé samedi auprès de l’AFP.
Après trois semaines de confinement, « on compte 5.000 animaux dans nos refuges pour une capacité de 6.800. Il nous reste 1.800 places ce qui correspond à 15 jours d’activité », avait alerté lundi Jacques-Charles Fombonne.
« On est passé à coté de la catastrophe car on aurait été à saturation dans les jours qui viennent et les fourrières auraient été obligées d’euthanasier les chiens et les chats », a affirmé samedi le président de la SPA.
Quant aux autres associations de protection animale qui n’auront pas de dérogation, « nous prendrons les animaux, on les aidera », a-t-il assuré.