

Preuve de l’arrivée de la 9e vague de Covid dans les Pyrénées-Orientales, la hausse régulière des hospitalisations à Perpignan. Conséquence d’une vaccination qui marque le pas.
« La courbe dessine une hausse régulière. Le taux d’incidence et le nombre d’hospitalisations grimpent depuis trois semaines. Cette progression présage d’une période compliquée pendant les fêtes de fin d’année ». Le chef du Service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de Perpignan confirme l’inquiétude revenue sur le front du Covid en ce début décembre.
« Aujourd’hui, 7 décembre, on enregistre 19 patients Covid hospitalisés au SMIT, 4 pris en charge en réanimation et plus de 20 patients Covid hospitalisés pour une autre pathologie. Les formes sévères réapparaissent, surtout chez les patients âgés. On a malheureusement tous les ingrédients d’une situation qui va se tendre pendant les vacances de fin d’année et leurs brassages de population », ajoute-t-il.
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Avec la grève des laboratoires d’analyse, le thermomètre de l’épidémie est resté atone quelques jours, mais désormais, les résultats des tests dopent bien le taux d’incidence. Il est de plus de 400 pour 100 000 habitants dans le département, quand il flirte avec les 900 dans les Hautes-Pyrénées.
« La vaccination est largement en retard désormais », regrette Hugues Aumaître. « Il ne faut pas hésiter, une dose de rappel est nécessaire six mois après la dernière. Il faut que les personnes âgées et les plus fragiles fassent leur 4e ou 5e dose, selon leur schéma vaccinal. On propose des double-vaccinations Covid-grippe. C’est vraiment le moment. D’autant que le pic de l’épidémie de grippe est attendu mi-janvier ».
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Le spécialiste précise enfin qu’avec le nouveau variant d’Omicron, le BQ1.1 : « les anticorps monoclonaux en service ne sont plus efficaces. Il faut donc, plus que jamais, protéger les personnes immunodéprimées. Le moyen le plus efficace est la vaccination de la personne et de son entourage ».