Une récente étude révèle que ces rongeurs très présents dans nos villes et nos campagnes sont porteurs du Covid-19. Les chercheurs craignent que le virus puisse muter dans leur organisme et créer de nouveaux variants.

Pour l’OMS, le Covid-19 est derrière nous. Trois ans après l’éclatement de la pandémie, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a assuré qu’il était « confiant » quant au fait que le Covid cessera d’être un problème de « santé publique, une urgence internationale ». Et d’estimer que la maladie pourra être « prévenue et traitée » comme peut l’être « la grippe saisonnière » dès cette année.

En attendant, une nouvelle étude relance la crainte de l’émergence de nouveaux variants. Une inquiétude nourrie par des analyses effectuées sur les rats de New-York. D’après une publication de la revue mBio de la Société américaine de microbiologie, les rongeurs vivant dans la ville américaine sont porteurs du coronavirus et se sont révélés positifs à plusieurs de ses variants (Alpha, Delta, Omicron).

À l’automne 2021, une équipe du service d’inspection de la santé animale et végétale du ministère de l’Agriculture américain a étudié des rats bruns sauvages qui vivent dans les réseaux d’égouts de New-York. 79 rats ont fait l’objet d’analyses pour établir une étude sérologique et un séquençage de leur génome. Bilan : treize spécimens étaient porteurs du virus SRAS-CoV-2, soit 16,5 % d’entre eux. 

« Déterminer si le virus circule évolue vers de nouvelles souches qui pourraient présenter un risque pour l’Homme »

Dans un communiqué, les chercheurs estiment que le phénomène n’est pas cantonné aux villes américaines. « Ces rats sauvages ont de nombreuses occasions d’interagir avec les humains. Deux études précédentes ont suggéré que des rats en Asie (Hong Kong) et en Europe (Belgique) ont été exposés au SRAS-CoV-2 ; cependant, on ne sait pas à quelle variante du SRAS-CoV-2 ces rats ont été exposés dans les deux études », indiquent les scientifiques.

Et d’ajouter : « Nos résultats soulignent la nécessité d’une surveillance plus poussée du Sars-CoV-2 dans les populations de rats pour une éventuelle transmission zoonotique secondaire à l’Homme« , a déclaré le Pr Henry Wan, directeur du Center for influenza and emerging infectious diseases de l’Université du Missouri et auteur principal de l’étude. Il est crucial de « déterminer si le virus circule chez les animaux et évolue vers de nouvelles souches qui pourraient présenter un risque pour l’Homme », a-t-il conclu.

Source sur l’indépendant

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