Ce lundi 23 janvier, des chercheurs de l’Université de Hong-Kong ont publié les résultats de leurs recherches menées auprès de 160 000 personnes dont de nombreux patients infectés au Covid entre mars et novembre 2020. C’est-à-dire lors de la première vague, alors que les vaccins n’avaient pas encore été élaborés. La majorité des patients étudiés est âgée de 60 ans ou plus.   

Les résultats sont édifiants : par rapport aux personnes non infectées, le risque de mort pour les patients atteints de Covid était alors jusqu’à 81 fois plus élevé au cours des 3 premières semaines d’infection (phase aiguë). Il était aussi 5 fois supérieur 18 mois plus tard (à la fin de la phase post-aiguë). 

« Un impact énorme »

De plus, « les patients COVID-19 étaient plus susceptibles de développer de nombreuses maladies cardiovasculaires par rapport aux participants non infectés, ce qui peut avoir contribué à leurs risques de décès plus élevés« , soulève l’un des coauteurs de l’étude, Ian CK Wong. En effet, selon les résultats, les patients atteints de COVID-19 étaient environ quatre fois plus susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire majeure en phase aiguë, telle qu’un « infarctus du myocarde, les maladies coronariennes, l’insuffisance cardiaque et la thrombose veineuse profonde ». Avec un chiffre de 40%, le ratio restait élevé en phase post-aiguë, soit jusqu’à 18 mois après le diagnostic.

En ce qui concerne les risques d’AVC, les scientifiques précisent que les risques étaient élevés à court terme, moins après.

Pour le professeur Hector Bueno, porte-parole de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), les patients atteints de coronavirus devraient être surveillés pour les maladies cardiovasculaires pendant plus d’un an après l’infection : « Le COVID-19 a eu un impact énorme sur les patients atteints de maladies cardiovasculaires, qui étaient moins susceptibles de recevoir des soins optimaux pendant la pandémie et plus susceptibles de mourir de l’infection ». De fait, selon lui, les patients atteints de coronavirus devraient être surveillés pour les maladies cardiovasculaires pendant plus d’un après l’infection.

Rappelons que ces résultats ont été élaborés avec les chiffres de la première vague, soit sans vaccin. Lequel a considérablement baissé les proportions pour les personnes vaccinées. 

Source sur l’indépendant

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