« Ce qui se passe en Chine actuellement va forcément retentir d’une manière ou d’une autre sur la santé globale », affirmait le Professeur Bréchot ce lundi matin sur BFM TV.

Le retour de bâton. Après avoir mené une politique zéro Covid hyper restrictive, la Chine fait face à une vague de contaminations sans précédent. Ce dimanche, la province de Zhejiang, grande région industrielle proche de Shanghaï, annonçait la bagatelle d’1 million de nouveaux cas par jour dans sa seule province. Face à la flambée, le gouvernement chinois a décidé de ne plus communiquer les chiffres. 

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Manque de transparence 

Sur BFM TV ce lundi matin, le professeur Christian Bréchot, président du Global Virus Network (coalition internationale de virologues), annonçait : « 250 millions de personnes ont été infectées en Chine depuis trois semaines. Et encore une fois, il y a un manque de transparence qui fait qu’on n’a pas les chiffres absolument exacts ». Sachant que 650 millions de contaminations ont été comptabilisées dans le monde entier depuis le début de la pandémie

Des chiffres impressionnants. Mais inquiètent-ils vraiment ? 

Une chose est sûre : « Ce qui se passe en Chine actuellement va forcément retentir d’une manière ou d’une autre sur la santé globale », affirme le Professeur Bréchot. Mais de quelle manière ?

Sur le plan sanitaire, la circulation du virus et de ce sous-variant d’Omicron nommé BF.7 inquiète le spécialiste : « Quand vous avez 250 millions de personnes infectées de façon très rapide, c’est comme ça presque expérimentalement entre guillemets que vous créez de nouveau variants et que vous risquez une propagation ». L’Inde, autre vivier important de la population mondiale, a déjà tiré la sonnette d’alarme. 

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Pénuries ?

Néanmoins, la situation est bien différente aujourd’hui qu’il y a trois ans avec des moyens de protection qui fonctionnent : la vaccination efficace contre les formes graves, masques et traitements antiviraux. Qui plus est, « depuis un an, les variants n’ont pas été plus sévères (…) On n’est pas dans une menace immédiate (…) C’est la vision optimiste et on peut espérer que ça continu mais il faut qu’on soit informé en temps réel de ce qui se passe »

Autres conséquences, des secousses commerciales. Selon le Professeur Bréchot, un bon pourcentage d’entreprises chinoises ont fermé parce que les gens sont malades. Du coup, des pénuries peuvent frapper à l’autre bout du monde. Exemple : les médicaments. Rémi Salomon alertait déjà le soir du réveillon de Noël : « 80% des principes actifs, la matière première pour nos médicaments sont fabriqués en Chine et en Inde. La vague covid qui submerge actuellement la Chine risque d’aggraver nos difficultés d’approvisionnement en beaucoup de médicaments ».

80% des principes actifs, la matière première pour nos médicaments sont fabriqués en Chine et en Inde.
La vague covid qui submerge actuellement la Chine risque d’aggraver nos difficultés d’approvisionnement en beaucoup de médicaments.

Il faut relocaliser la production.

— Rémi Salomon (@RemiSalomon) December 24, 2022

Source sur l’indépendant

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