

L’urgentiste Mathias Wargon n’est pas favorable à un retour des soignants suspendus.
Face aux difficultés des hôpitaux et notamment des services des urgences, la question de la réintégration des soignants suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid revient régulièrement sur la table. Evoqué durant la campagne présidentielle, le sujet est à nouveau dans l’actualité alors que l’hôpital s’apprête à vivre des mois compliqués.
Pour le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, invité de France 2 ce jeudi, « il faut rapidement réintégrer les 15.000 soignants suspendus qui avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid et leur verser les salaires qu’on leur doit ». Un chiffre qui fait débat puisque le nombre de soignants suspendus serait plus proche de 5.000, nombre d’entre eux ayant été vaccinés face à la menace de sanctions.
Invité sur une autre matinale, celle de France Info, l’urgentiste Mathias Wargon a été beaucoup plus tranché concernant ses collègues suspendus. Il a dénoncé un « laxisme sur la santé publique ». « On va dire à ceux qui ne croient pas à la médecine contemporaine ‘revenez à l’hôpital’ ? C’est du clientélisme et de la démagogie. »
\ud83d\udde3 Réintroduire les soignants non-vaccinés ? \u27a1\ufe0f Mathias Wargon dénonce “un laxisme sur la santé publique”. “On va dire à ceux qui ne croient pas à la médecine contemporaine ‘revenez à l’hôpital’ ? C’est du clientélisme et de la démagogie.” pic.twitter.com/8GFrjYJGCI
— franceinfo (@franceinfo) May 26, 2022
Pour le chef du service des urgences de l’hôpital de Saint-Denis, « cet été, il y a des hôpitaux qui ne tiendront pas ». Et pour lui, le Ségur de la Santé n’a pas réglé les problèmes, loin de là. « Le Covid, c’est quand même une grande claque. Tout le monde se tire de son boulot. L’ambiance est morose. On n’arrive pas à recruter, on ne retient pas les gens ». « Personne ne propose rien pour les urgences, personne n’a de solution réelle. On nous dit ‘on va embaucher des gens’. Mais chez nous, les postes sont ouverts, il y a des primes. On ne trouve personne, pour des histoires de conditions de travail”, dit encore Mathias Wargon.
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