En déplacement à Cherbourg, ce mardi, Emmanuel Macron a évoqué le sort des soignants non-vaccinés contre le Covid-19 et suspendus depuis.

Combien sont-ils? Reviendront-ils? Sont-ils la solution à la crise qui touche les urgences? Depuis quelques jours, et alors que se profile l’été de tous les dangers dans les hôpitaux, ces questions sur les soignants suspendus pour avoir refusé la vaccination contre le Covid reviennent dans l’actualité.

Interrogé sur le sujet mardi soir lors d’un déplacement à l’hôpital de Cherbourg, Emmanuel Macron a indiqué attendre « l’avis du Conseil scientifique ». « J’attends qu’il me dise que l’on est entré dans une phase endémique qui permet leur retour sans difficulté ».

Combien de soignants sont concernés?

Reste que le cœur du sujet est le nombre de personnels réellement concernés. Ce mercredi matin, Marine Le Pen a encore avancé le chiffre de 15.000 soignants suspendus qui ne correspond à aucune réalité. La veille Emmanuel Macron avait parlé « d’une infinie minorité des effectifs » avançant le chiffre de 95% des soignants et administratifs qui sont vaccinés ».

Le chiffre de 15.000 soignants martelé par le Rassemblement National reprend les données évoquées au printemps 2021 par Olivier Véran alors ministre de la Santé. Mais c’était bien avant l’obligation vaccinale. Le même Olivier Véran avait évoqué le chiffre de « 3.000 soignants suspendus et de quelques dizaines de démissions » à l’entrée en vigueur de cette obligation vaccinale.

A Cherbourg, le président de la République a toutefois précisé que le retour des soignants suspendus n’était « absolument pas la réponse à la crise des urgences ».

Un retour déontologiquement acceptable?

Emmanuel Macron a aussi placé le retour des soignants suspendus sur le plan éthique. « On parle de personnes qui ont un rapport aux soins et à la déontologie marginale par rapport au reste de leurs collègues », a-t-il indiqué. Plus globalement, le président appelle aussi « à aller au bout de la logique de pédagogie et de conviction par rapport à la vaccination de nos soignants. » « Chaque année, trop peu sont vaccinés contre la grippe. Si l’on veut réduire la charge sur le système de soin, utilisons les armes que sont la prévention et la vaccination ».

Source sur l’indépendant

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