

En visite en Polynésie française depuis samedi après-midi, Emmanuel Macron a déclaré que la France avait une dette envers la Polynésie française pour les 193 essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 dans le Pacifique.
C’était le sujet en toile de fond de son déplacement en Polynésie française. Arrivé samedi 24 juillet dans l’après-midi, le président aura attendu le dernier moment pour tenir un discours fort. Ce mercredi matin 28 juillet (heure française), Emmanuel Macron a estimé que les victimes de ces essais devaient être mieux indemnisées, rapporte France Info. « J’assume et je veux la vérité et la transparence avec vous », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours devant les responsables polynésiens, en affirmant que ces essais nucléaires étaient loin d’être propres. « Trop longtemps l’Etat a préféré garder le silence sur ce passé », a ajouté le président de la République. L’ouverture des archives militaires est alors nécessaire – à l’exception des données militaires les plus sensibles -, a déclaré le chef de l’Etat, insistant sur le fait que cela permettra aux Polynésiens de connaître la localisation précise de ces essais ainsi que leur intensité.
Pas d’excuses mais une meilleure prise en charge des victimes
« Je voudrais qu’ensemble nous arrivions à écarter ces nuages et cette part d’ombre, parce qu’ensemble nous avons une nouvelle page à écrire, faite d’ambition et d’avenir ». Le 18 juillet dernier, plusieurs milliers de manifestants s’étaient d’ailleurs réunis dans les rues de Papeete afin de réclamer des excuses et des réparations à l’Etat français. Mais le président s’est abstenu de prononcer le mot « pardon« , tant attendu par les associations de victimes polynésiennes, préférant s’attarder sur le sujet des indemnisations. Depuis le jour de son élection en 2917, 176 dossiers ont été finalisés, « un progrès conséquent mais insuffisant », a-t-il jugé, en annonçant que les « délais de dépôt des dossiers seront prolongés » pour les ayants droit. « Une autre chose est de dire que tous les gens qui ont de nouvelles formes de cancer, quand bien même ils n’ont rien à voir avec les essais, doivent être pris en charge au titre des essais », a-t-il estimé.
Polynésiennes, Polynésiens,
Mes chers compatriotes,
Avant de vous quitter après ces trois jours avec vous que je n’oublierai jamais, je tenais à vous parler directement.https://t.co/5LOlz5HVGO— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 28, 2021