Les réseaux sociaux se sont enflammés. Et pourtant, la vérité est bien différente. 

Quand les réseaux sociaux s’emballent… Ce samedi 11 juin, des scientifiques de l’agence US Food and drug Administration (qui autorise notamment la commercialisation des médicaments aux USA) ont publié une étude intitulée : « Risque de myocardite et de péricardite après la vaccination anti-Covid aux Etats-Unis ». Une étude publiée sur The Lancet, revue scientifique en ligne de référence.  

Un titre qui a de quoi attirer l’œil, sachant que les effets secondaires des vaccins à ARN messager ont suscité bon nombre d’inquiétudes et de défiance vis-à-vis des antivax. Roi du premier degré, le réseau social Twitter s’en est emparé. À tel point que « The Lancet » était en tendance ce mardi en début d’après-midi. Avec des tweets tels que « Une étude du Lancet confirme l’existence d’un risque de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec un vaccin ARNm ». De quoi interpeller. 

1 chance sur 36 857

Sauf qu’après vérification, la vérité est bien différente. En effet, l’étude pointe bien du doigt les cas recensés aux Etats-Unis. Jugez plutôt : 411 myocardites ou péricardite sur… 15 148 369 de personnes vaccinées entre le 18 décembre 2020 et le 25 décembre 2021. Soit 1 chance sur 36 857 de contracter une myocardite ou une péricardite. Autrement dit un risque infime. Un risque qui s’avère surtout bien moins important que celui de contracter cette pathologie après une infection au Covid (1/685 d’après le CDC, Centre pour le contrôle et la prévention des maladies). 

A lire aussi : Le risque de myocardite, péricardite et arythmie cardiaque augmente plus avec le virus qu’avec le vaccin

« Un risque accru de myocardite ou de péricardite a été observé après la vaccination par l’ARNm du COVID-19 et était le plus élevé chez les hommes âgés de 18 à 25 ans après une deuxième dose du vaccin. Cependant, l’incidence était rare. Ces résultats n’indiquent pas une différence de risque statistiquement significative entre l’ARNm-1273 (Moderna) et le BNT162b2 (Pfizer), mais il ne faut pas exclure qu’une différence puisse exister. Les résultats de notre étude, ainsi que le profil avantages-risques, continuent de soutenir la vaccination à l’aide de l’un ou l’autre des deux vaccins à ARNm« .

The Lancet publie une article indiquant 411 cas de myocardite pour 15 millions de vaccinés (soit moins de 3 cas pour 100 000, soit 0,0027%) – sans évoquer de mortalité.

Mais ce n’est pas du tout comme ça que certains communiquent dessus. https://t.co/q4jraGobOx

— Stats et Société – L’Actu des Sondages (@StatsSociete) June 14, 2022

Source sur l’indépendant

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