Les musiciens se sont adonnés à un exercice inédit pour remonter le moral des Catalans confinés. 

Malgré le confinement, la cobla Mil•lenària se réunit pour mettre du baume au cœur des Catalans. Mais, pas d’inquiétude, les musiciens n’ont pas dérogé à la loi.

Les membres de la cobla « Fidelíssima Vila de Perpinyà », ont enregistré ensemble une version de l’Estaca de Lluís Llach, tout en étant confinés séparément. L’exercice demande des compétences musicales, évidemment, mais aussi informatiques. « Claude, le spécialiste de la contrebasse, a été le premier à filmer sa partie. Nous nous en sommes ainsi servis comme d’une rythmique, d’une base. Par la suite, nous avons tous enregistré en l’écoutant, au casque« , explique Galdric Vicens, de la Mil•lenària. Un concert inédit pour ces musicos catalans. « On a déjà fait des prises de son en studio, mais c’est encore quelque chose de bien différent car, normalement, nous sommes tous ensemble. Mais on a fini par y arriver.« 

Pour la seconde étape, Jordi a laissé tomber temporairement son fiscorn au profit d’un logiciel grâce auquel il a assemblé les extraits de chaque musicien de la cobla. 

La vidéo, publiée le premier avril sur la page Facebook de la Mil•lenària  et sur la plateforme Youtube, a plusieurs vocations. « D’abord, c’est une manière de soutenir toutes les personnes confinées. Cela a également été un bon moyen de nous occuper, et ça nous permet de conserver un lien avec le milieu sardaniste« , précise Galdric. 

Pour ceux qui voudraient pousser la chansonnette en écoutant la vidéo, petit rappel des paroles de l’Estaca : 

L’avi Siset em parlava
De bon matí al portal,
Mentre el sol esperàvem
I els carros vèiem passar.
Siset, que no veus l’estaca
On estem tots lligats ?
Si no podem desfer-nos-en
Mai no podrem caminar !

(refrain)
Si estirem tots, ella caurà
I molt de temps no pot durar :
Segur que tomba, tomba, tomba !
Ben corcada deu ser ja.
Si tu l’estires fort per aquí
I jo l’estiro fort per allà,
Segur que tomba, tomba, tomba
I ens podrem alliberar.

Però, Siset, fa molt temps ja :
Les mans se’m van escorxant,
I quan la força se me’n va
Ella és més ampla i més gran.
Ben cert sé que està podrida
Però és que, Siset, pesa tant
Que a cops la força m’oblida.
Torna’m a dir el teu cant É

(refrain)

L’avi Siset ja no diu res,
Mal vent que se l’emportà,
Ell qui sap cap a quin indret
I jo a sota el portal.
I mentre passen els nous vailets
Estiro el coll per cantar
El darrer cant d’en Siset,
El darrer que em va ensenyar

(refrain)

Source sur l’indépendant

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