Les travaux de l’hôpital privé du Grand Narbonne, dans la zone d’activité de Montredon, et du quartier des Berges de la Robine sont en grande partie interrompus depuis une semaine et demie. Tout est fait pour limiter au maximum les retards de livraison.

Comment poursuivre les chantiers en cours à l’heure du confinement et du télétravail ? C’est tout le casse-tête actuel du secteur du bâtiment… or très souvent, pas d’autre alternative que d’interrompre les travaux, purement et simplement. A Narbonne et dans ses environs, deux grosses opérations se retrouvent en partie confrontées à cette situation : le futur quartier des Berges de la Robine, et l’hôpital privé du Grand Narbonne.

Sur le premier de ces chantiers, qui vise à terme la réalisation de 950 logements sur dix ans à l’entrée Est la ville, les travaux de l’aménageur comme du promoteur sont actuellement à l’arrêt. Ce qui n’empêche pas Alenis, société d’économie mixte de l’agglomération, de se projeter sur l’après coronavirus en essayant, d’ores et déjà, de perdre le moins de temps possible.

« Tout le volet « aménagements extérieurs » devait débuter en juin », explique Didier Aldebert, le président d’Alenis. « Le respect de cette échéance dépendra désormais de l’évolution de la situation, mais l’objectif est d’être en mesure de donner du travail aux entreprises du Narbonnais dès que les conditions légales et sanitaires seront réunies »

A ce titre, Didier Aldebert a organisé la semaine dernière, dans un cadre de sécurité optimal insiste-t-il, l’ouverture des plis préalable à la tenue d’une commission d’appel d’offres d’attribution de ces marchés. « Nous étions seulement quatre dans un bureau d’Alenis de 150 m2, dont toutes les portes sont restées ouvertes, souligne-t-il. Les offres des candidats passent ensuite à l’analyse technique, puis une commission d’appel d’offres d’attribution se réunit pour désigner les entreprises remportant les différents marchés. Je suis actuellement en train de vérifier si la tenue de cette commission par visioconférence serait conforme au cadre légal des marchés publics. Si ça n’est pas le cas, elle n’aura pas lieu ». Mais si cette configuration était validée, elle permettrait aux entreprises sélectionnées de se remettre au travail illico une fois le confinement levé, sans souffrir en plus du délai incompressible de ce process administratif. « Quatre tranches sont prévues et devaient être réalisées d’ici la fin de l’année, pour un total d’un million d’euros », ajoute Didier Aldebert.

Probable délai sur la date de livraison

Dans la zone d’activité de Montredon, le chantier du futur hôpital privé du Grand Narbonne n’est pas immobilisé à 100 %… mais très fortement ralenti. « De nombreuses entreprises ont suspendu progressivement les travaux depuis la semaine dernière », explique Michaël Magnier, le directeur de la polyclinique Le Languedoc. « Certaines poursuivent cependant leurs activités, dans le respect des consignes sanitaires ».

Le responsable rappelle qu’avant l’arrivée de l’épidémie en France, « le chantier avançait à grands pas : le gros œuvre est aujourd’hui terminé, le clos couvert réalisé à 90%. Le second œuvre est en cours sur tous les niveaux ». Et si Michaël Magnier estime que cette situation « engendrera probablement un délai sur la date de livraison », il précise qu’« au vu de la crise exceptionnelle que nous traversons, notre énergie n’est pas focalisée sur la mesure des conséquences calendaires sur le chantier ». Des enjeux certes importants, mais qui depuis bientôt deux semaines passent totalement au second plan.

Source sur l’indépendant

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