Ne pouvant trouver de billet de retour, il demande à l’Etat d’organiser un rapatriement. Plus de cent Français sont toujours bloqués dans ce pays.

Isabelle Vidal et son mari ont décollé de Barcelone le 29 février dernier: direction Dakar puis la ville de Saly, pour un mois de vacances au Sénégal. Sans doute n’imaginaient-ils pas la vitesse de propagation stupéfiante du coronavirus, faisant entrer la plupart des pays dans une période de confinement à la durée inconnue. Le vol retour prévu le 28 mars a été annulé, obligeant le couple cuxanais, livré à lui-même, à réagir en vitesse.

« Notre période de location expirant le 28, nous avons dû quitter la maison que nous occupions à Saly », nous racontait Isabelle Vidal, jointe par téléphone le 31 mars dernier. Obtenant un rabais pour la location d’un véhicule, elle et son conjoint déménageaient alors dans la petite localité de La Somone : « Un habitant a accepté de nous louer sa maison 400 euros pour le mois, au lieu de 500 euros la semaine en temps normal ». De quoi se poser pour partir en quête d’un vol retour… mission malheureusement quasi-impossible.

« Pourquoi Air France est-elle la seule compagnie assurant des vols commerciaux entre la France et le Sénégal », s’interroge Isabelle Vidal, contactée à nouveau ce mardi 14 avril. « L’ambassade nous a informés des prochains vols retour en avril, mais étant ouverts à tout le monde ils sont pris d’assaut et déjà complets quand on essaye de réserver. Ne restent plus que quelques places business dont les billets meilleur marché sont à 680 euros l’unité ! » Les deux Cuxanais ne sont pas les seuls ressortissants français dans cette situation au Sénégal : à travers un groupe constitué sur Facebook, ils ont pu entrer en contact avec 120 autres personnes bloquées sur place.

« Il faut que le Quai d’Orsay affrète un vol de rapatriement », lance Isabelle Vidal comme un appel à l’aide. « Parmi les gens bloqués, il y a un monsieur cardiaque qui n’a plus de quoi s’acheter ses médicaments, un diabétique se retrouvant à cours d’insuline, des femmes enceintes… » Dans bien des cas, l’urgence devient donc aussi sanitaire, au-delà des galères et de l’incertitude d’un statu quo qui n’a que trop duré.

Source sur l’indépendant

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