Leurs secteurs d’activité sont très différents. Pour autant, les producteurs du Marché bio de Narbonne et la galerie d’art du cours Mirabeau subissent de plein fouet les conséquences du confinement actuel. Des cagnottes en ligne ont été lancées pour tenter d’obtenir des soutiens financiers.
Si le confinement est bien sûr indispensable pour endiguer la progression de l’épidémie de coronavirus, ses répercussions économiques sont déjà sévères pour de nombreux acteurs locaux. Sur Narbonne, deux cagnottes en ligne viennent ainsi d’être lancées.
La première est une initiative de l’Association du Marché bio, dont la fermeture met à mal ses adhérents . « Nous sommes en train de mettre en place un point de livraison commun à la boulangerie Chulio de la place du Forum, garantissant toutes les conditions de sécurité sanitaire », explique Pierre Duran, représentant de l’association. « Ce dispositif sera actif à partir de ce samedi 4 avril, mais parmi notre quarantaine de producteurs, tous ne peuvent pas assurer de livraisons, le plus souvent pour des raisons logistiques ». La cagnotte lancée sur la plate-forme helloasso vise donc principalement à soutenir ces exploitants se retrouvant, de fait, sans débouché pour leurs produits. Et risquant, à terme, de devoir tirer un trait sur leur activité.
L’autre appel à l’aide, qui prend aussi la forme d’un financement participatif, est signé Claude Bauléry, fondatrice de la galerie narbonnaise Vue sur Cours. Après une année 2019 rendue déjà compliquée par les mouvements sociaux, ce lieu d’art emblématique ouvert depuis bientôt cinq ans sur le cours Mirabeau se retrouve aujourd’hui sans trésorerie. Le site a besoin de 4500 euros, somme correspondant au règlement des loyers reportés et à l’offre de leur location trimestrielle aux quarante artistes et créateurs présents sur place. Rendez-vous sur la page leetchi correspondante : l’avenir de la galerie est en partie conditionné au succès de cette campagne. « Si ça marche, je créerai une association pour les artistes et créateurs de Vue sur Cours, et nous redoublerons d’efforts, ajoute Claude Bauléry. Mon projet a plu, les Narbonnais ont répondu présent… Je n’ai pas envie de baisser les bras ».
