Dans quelques jours la semaine sainte s’ouvre avec ses traditions chocolatières. Mais les temps sont compliqués pour les artisans de la gourmandise.

Pour cause de confinement, il va être difficile pour les enfants de pratiquer, comme il est de tradition le jour de Pâques, la chasse aux œufs dans les jardins. Un coup dur aussi pour les chocolatiers des P.-O. pour qui cette période pascale représente près d’un quart du chiffre d’affaires de l’année.

« Depuis le début du confinement, indique Sébastien Ponramon le président de la confrérie des chocolatiers catalans, nous avons tous réduit fortement les fabrications. Quelques magasins sont ouverts, mais la fréquentation chute. Nous ne baissons pas les bras, nous proposons tout de même les chocolats festifs. Une grande partie de notre clientèle fidèle veut continuer à faire plaisir aux enfants, et le chocolat fait partie de ces plaisirs. Il faut maintenir la tradition. »

Beaucoup de chocolatiers se sont tournés vers les réseaux sociaux et les livraisons à domicile. « Ce n’est qu’un pis-aller, une peau de chagrin, personne ne s’y retrouve financièrement », se désole Olivier Bajard qui a préféré tout simplement fermer sa boutique de vente et son labo de fabrication perpignanais. « Évidemment cela représente une perte sans précédent du chiffre d’affaires, mais je ne veux pas prendre de risque pour les personnes qui travaillent avec moi. Nous serons fermés durant toute la période du confinement. »

Ce Meilleur ouvrier de France est aussi formateur, il a dû annuler les sessions de formation en cours, les élèves venus de différents pays étant rentés chez eux. 

30 kilos de chocolat offert aux personnels soignants

« On va se battre pour faire face à la situation, confie-t-il encore. Ce que l’on peut espérer c’est que quand tout sera terminé les choses rebondissent et que la casse reste limitée. Mais si ça ne redémarre pas dans les semaines à venir, la pérennité de nos structures pourrait être remise en cause. Je préfère rester optimiste pour la suite, on va se battre. »

Si à Prades la pâtisserie Torrès est fermée, elle n’a pas voulu laisser tomber totalement ses clients. « On a mis il y a quelques jours un système de commande en ligne, explique Férédric Torres, juste pour ne pas trop pénaliser les gens. Il faut que Pâques reste une fête, même si le confinement c’est tout l’inverse des réunions de famille avec les enfants qui courent dans le jardin à la recherche des œufs. »

La confrérie des chocolatiers réalisait aussi chaque année une grande cloche portée en procession au cours d’une fête dédié au chocolat. « Cette année, poursuit le président des chocolatiers, nous ne pourrons assurer cette animation, nous allons offrir les 30 kilos de chocolat prévus aux personnels soignants » .

Source sur l’indépendant

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici