

La semaine dernière, les maires de la communauté de communes Pyrénées Cerdagne et leurs homologues de la Comarca de Cerdanya avaient décidé de barrer les passages frontières alternatifs, en accord avec le Département et la préfecture.
Ainsi, de nombreux passages cerdans communs avec les territoires de Puigcerdà et Llivia avaient été fermés physiquement pour mieux canaliser la circulation vers trois axes. Au vu de la circulation dense observée chez les Catalans du Sud venus dans leur résidence secondaire durant Pâques, cette décision résultait d’une problématique de santé publique et de protection des populations de l’ensemble du territoire cerdan, du Capcir et du haut Conflent.
Blocs de 1,7 tonne
Las, ce dimanche, le maire d’Estavar, Laurent Leygue, était prévenu par Claude Grau, chef de l’agence routière départementale de Saillagouse, que les blocs en béton posés il y a quelques jours avaient été déplacés à la frontière entre sa commune et Llivia. « Je me demande bien comment on a pu déplacer ces blocs qui font 1,7 tonne chacun ! Les jalons ont également été enlevés le long de la route. Pire, des dégradations ont été faites dans les résidences des Espagnols à Estavar, des luminaires extérieurs ont été cassés « .
À Llivia, même constat relevé par le maire Elies Nova. Mais ce dernier a pu récupérer une vidéo montrant trois individus déplaçant des panneaux routiers à 4 heures du matin.
« Non seulement, on a des dégradations et en plus à minuit, on avait une sorte de rave party dans la commune !, s’exaspère Laurent Leygue. Il faut bien que les gens comprennent que l’on ne ferme pas de gaîté de cœur, mais au contraire pour sauver des vies et faire en sorte que les populations soient le moins contaminées, d’un côté ou l’autre de la frontière « .