Ce mercredi 1er avril 2020, les infirmiers de Rivesaltes, Espira-de-l’Agly et Peyrestortes ont donné le coup d’envoi d’une tournée quotidienne exclusivement dédiée aux cas de covid19 suspectés, qu’ils comptent assurer chaque jour à tour de rôle. Pour éviter de contaminer leurs autres patients.
En cette fin de matinée, Sandrine ne passe pas inaperçue au volant de sa 208, avec sa combinaison intégrale et son masque chirurgical. Ce mercredi 1er avril 2020, l’infirmière libérale a effectué la première tournée covid prescrite sur les secteurs de Rivesaltes, Espira-de-l’Agly et Peyrestortes.
« Il s’agit d’une patiente de 64 ans qui présente les symptômes du coronavirus et des facteurs de risque supplémentaires (pneumopathie…), indique-t-elle. Ça s’est bien passé. Même si pour l’heure, nous sommes obligés de bricoler. J’étais protégée. Par contre, au niveau confort, c’est une catastrophe. La combinaison fait quatre fois ma taille ! Par ailleurs, nous allons devoir désinfecter le matériel entre chaque patient, car nous n’avons pas les moyens de tout changer à chaque fois. »
On manque de tout
Pourtant, l’ensemble des professionnels de santé des communes concernées ont uni leurs forces afin d’être en mesure de lancer cette tournée. « Nous avons constitué un groupe de 22 infirmiers et de sept médecins basés sur Rivesaltes et les communes voisines, relate l’une des porte-parole du collectif. Cette tournée spécifique, prise en charge chaque jour par un infirmier qui ne fait que ça, vise à éviter la contamination des autres patients. La plupart des personnes dont nous nous occupons sont âgées et souffrent de pathologies multiples. Il s’agit d’un public à risque. »
Concrètement, la nouvelle tournée a pour objectif de surveiller les personnes présentant les symptômes du coronavirus mais ne nécessitant pas d’hospitalisation immédiate, ainsi que les cas avérés qui sortent de l’hôpital.
La mairie de Rivesaltes soutient l’initiative. C’est d’ailleurs elle qui a mis à disposition la voiture dédiée aux tournées covid. Cependant, comme le souligne Sandrine, les moyens du collectif restent limités. Notamment en termes de surblouses, de combinaisons, de masques, de gants, de thermomètres, ou encore de charlottes. Et la liste est encore loin d’être exhaustive.
