

Le Dr Marie-Catherine Reboul gère depuis son installation il y a trois semaines la plateforme téléphonique Covid de Perpignan (avec le Dr Carbonnel) installée avenue Joffre, régulant les appels aux centres Covid. Pour mémoire, le numéro vert est : 0 800 08 13 66.
Dr Reboul, quelle est la tendance actuellement au niveau des sollicitations sur la plateforme d’appels de Perpignan ?
Depuis quelques jours, nous avons noté une baisse progressive du nombre d’appels.
En déduisez-vous un recul de l’épidémie ?
Je n’ai qu’une vue très parcellaire et limitée sur l’épidémie à Perpignan. Je dirai simplement, avec prudence et humilité, car je ne suis pas épidémiologiste (le Dr Reboul est généraliste, NDLR), que cela indique sans doute que le confinement commence à porter ses fruits. L’impression que cela donne, c’est qu’on a moins de cas actifs qui remontent sur la médecine de ville. Mais il peut y avoir des gens malades chez eux. On ne peut rien affirmer car nous n’avons pas beaucoup de recul.
Que pensez-vous, d’un point de vue sanitaire, des mesures annoncées aux Français par le président de la République ce lundi soir ? La date fixée au 11 mai pour une reprise progressive de la scolarisation des enfants vous paraît-elle raisonnable ?
L’épidémie va être longue, mais on ne peut pas confiner un pays pendant un an. Mais M. Macron a bien dit quand même que les malades et les personnes âgées devraient rester confinés. C’est logique, on sait déjà que le 11 mai, il y aura toujours le Covid, et donc des malades, les plus fragiles devront toujours rester protégés.
L’ouverture des écoles vous inquiète-t-elle ?
Le déconfinement partiel doit surtout être accompagné de pédagogie. Le confinement actuel casse la circulation du virus. Dans un mois, avec 4 semaines supplémentaires de confinement, forcément, le virus circulera moins. Le niveau de contamination descend drastiquement si les mesures sont bien respectées, plus il dure, plus grand sera le nombre de malades qui guériront sans contaminer personne. Après, pour les écoles, pourquoi pas ? Tout dépend des mesures d’accompagnement qu’on ne connaît pas encore. L’important sera que les enfants ne soient pas en contact avec les personnes fragiles, c’est-à-dire les plus de 70 ans. Enfin, d’ici là, les connaissances seront encore améliorées sur le Covid.