

À 84 ans, pardon 85 le 24 août 2020, le marathonien de Boule d’Amont avale 13 kilomètres par jour dans les méandres verdoyants de sa propriété lovée entre Bouleternère et Serrabone. Un entraînement pour garder la forme et préparer les prochaines courses qu’il compte disputer dès le 11 mai prochain. Confinement ou pas.
« Parce que je suis né en 1935, je devrais rester enfermer plus longtemps que les autres ? » Bardé de médailles d’or et de coupes « que je ne sais plus où poser », le plus qu’octogénaire et champion Pierre Sablé n’a rien changé à son hygiène de vie depuis l’apparition de l’épidémie et les consignes de retranchement. Quelles que soient les consignes du gouvernement pour maintenir les personnes âgées à domicile après le début du déconfinement annoncé, le marathonien s’en moque. « Quoi, la police va me mettre en prison si je vais courir ? Je mets Castaner au défi de me gratter sur n’importe quel trail ! », ironise-t-il, prêt à relever tous les challenges.
Je mourrai en bonne santé
Entre la chance d’avoir une propriété spacieuse, qui lui permet de borner 12 à 13 kilomètres quotidiens sans croiser personne sauf un intrus qui aurait forcé les grillages, et une diététique d’athlète, l’octogénaire attend de pied ferme la reprise des compétitions. « Dès que les trails rouvrent, j’y fonce. J’en fais tous les dimanches en temps normal, je me garde en forme et c’est comme si j’avais 20 ans. Pas plus d’un repas par jour, beaucoup de légumes et de fruits, pas d’alcool si ce n’est juste une bière de temps en temps, je n’ai pas d’âge », promet le roi du chrono.
Habitué à remporter tous les marathons du monde dans sa catégorie de plus de 80 ans, y compris celui de New-York, Pierre Sablé assure ne jamais prendre aucun risque. « Personne n’a envie de mourir et moi non plus. Je prends d’ailleurs des précautions quand je sors aux courses une à deux fois par semaine », confie-t-il convaincu que « quand le jour viendra, je mourrai en bonne santé. »