La saison des plantations pourrait retrouver des couleurs printanières. Cette semaine, le ministère de l’Economie et des Finances a ajouté l’autorisation de vente des semences et plants potagers à la liste des achats de première nécessité. Les professionnels redoutent la cohue.

Depuis ce vendredi matin, les lapins, hamsters et autres rongeurs de Villaverde, comme les poissons dans leurs aquariums ou les oiseaux en cage ont à nouveau de la visite. « On vient de rouvrir », confirme du bout des lèvres, ce 10 avril, Luc Vanlangendonck directeur de l’enseigne implantée sur le chemin des Hourtoulanes, entre Pia et Rivesaltes. Assurant depuis la fermeture du site l’entretien quotidien des petits pensionnaires confinés dans la jardinerie, par roulement d’une permanence organisée au sein de ses collaborateurs volontaires, le dirigeant vient de faire reprendre du service en magasin à ses équipes, sur  recommandation du gouvernement. Une réouverture opérée le plus discrètement possible. 

Chez Villaverde comme dans les autres grandes surfaces pépiniéristes de Perpignan, la crainte d’engendrer des cohues prévaut. « On rend service parce que l’Etat nous le demande, mais ce n’est bon pour personne. On redoute une forte fréquentation, on a peur de voir arriver des familles entières, des parents avec leurs enfants qui viendraient faire un tour comme en temps normal », s’inquiètent les responsables locaux, rappelant la nécessité vitale du confinement. 

Les plants potagers à nouveau en vente

Autorisés depuis le 17 mars à vendre nourriture et aliments pour animaux, la plupart des sites avaient d’ailleurs restreint l’accès à ces deux seuls rayons, sur des créneaux horaires limités. D’autres avaient carrément préféré baisser le rideau, répondant uniquement par drive aux commandes en ligne. Des choix ainsi contrecarrés par la récente autorisation accordée à la vente des semences et des plants potagers dont la saison se terminera fin mai. 

« En plus de notre espace marché bio et animalerie, on a créé depuis mardi une alcôve dédiée aux semis, aux graines et aux oignons », décrit Isabelle, employée chez Botanic où, reconnaît-elle, « toutes les consignes de sécurité sont sous contrôle ». Luc Vanlangendonck pour Villaverde fait également part d’une vigilance extrême. « On a même fabriqué des surmasques pour doubler la protection de nos collaborateurs présents », abonde le directeur qui a aussi organisé une entrée filtrée aux portes de son établissement et un circuit clients fléché dans les allées. « Par flux de 5 à 10 personnes maximum, les consommateurs ne peuvent ni se croiser ni revenir en arrière. »  Un sens unique à prendre ici et là pour des achats réellement essentiels…

Source sur l’indépendant

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