Des files d’attente aux caisses des grandes surfaces comme on en avait plus vu depuis la veille du confinement. La « cohue » de ce premier week-end d’avril déclenche l’ire de certains clients et employés. 

Du soleil, des vacances, des salaires et allocations encaissés. Depuis vendredi, les grandes surfaces de Perpignan ont connu un regain d’affluence, signe du relâchement des consommateurs sortis du confinement pour partir en balade aux provisions. Le comportement généralisé à tous les départements d’Occitanie n’a d’ailleurs pas échappé au préfet de Région Etienne Guyot qui, ce dimanche, a rappelé la population à l’ordre. 

« Il y a trop de monde, c’est inadmissible », fulmine de son côté une lectrice de L’Indépendant qui a écrit à la rédaction pour pousser un coup de gueule.« Je suis dans une colère noire, ce samedi c’était l’anarchie dans deux grands magasins en périphérie de ville, il y avait au moins trois cents personnes en même temps dans chacun et pas de vigile à l’extérieur pour filtrer les entrées ».

Pour quelques plants de fraises 

Déléguée syndicale élue CFDT à Auchan, Nathalie Prieur l’a constaté, elle, dès vendredi. « Bien sûr que les gens ont besoin de manger et doivent faire leurs courses, mais un client par chariot, pas deux ou trois. Et une seule fois par semaine, pas tous les jours », martèle la porte-parole. « Angoissée » par la fouleelle a saisi le préfet de « l’indiscipline », relevée depuis son poste de travail, en caisse automatique. « Je lui demande d’envoyer la police pour venir voir ce que les gens achètent, il sera surpris de découvrir à quoi ressemblent les courses dites essentielles », dénonce-t-elle évoquant ici des plants de fraises, là une boîte de sushis, un peu plus loin un pack de bières. « Je n’accuse pas, je ne critique pas mais il faut comprendre notre stress. On fait de cinq à sept heures d’affilée sans oser boire ni manger de peur d’attraper le virus, les équipes sont épuisées, c’est tellement pénible. » Au point où sur le coup de 11 h 30 vendredi, elle est sortie sur le parking en compagnie d’une collègue déléguée du personnel. Pour jauger la fréquentation. « Dehors, il y avait deux militaires qui parlaient avec le chef de la sécurité mais personne ne filtrait vraiment les entrées. L’État donne des consignes strictes, il faut les respecter », réclame-t-elle. Et pas seulement à l’extérieur des centres commerciaux, mais également dans les rayons où elle décrit ce jour-là une affluence chariot contre chariot.  

« Vivement le 13 avril prochain ! », attendent ainsi impatiemment Nathalie Prieur et ses collègues. Ce lundi de Pâques, Auchan fermera ses portes. « Depuis le début, on demande aussi à baisser le rideau tous les dimanches, il est anormal de rester ouvert sept jours sur sept alors qu’on a près de 30% du personnel en moins et que les clients ont toute la semaine pour faire leurs achats ». La direction d’Auchan Perpignan ne s’est pas encore prononcée. Injoignable ce week-end, elle n’a pas non plus répondu à nos sollicitations.

Source sur l’indépendant

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