« Depuis ce mardi 14 avril, l’activité, hors Covid, repart progressivement à la hausse », confie Laurent Ortega, chef du Pole Urgences à l’hôpital de Perpignan. Des urgences où un double flux – patients Covid et non Covid – est en place depuis le début de l’épidémie.

Quelle est l’intensité de l’activité aux urgences de l’hôpital de Perpignan, alors que le nombre d’hospitalisations pour Covid-19 baisse significativement depuis le début de cette semaine ?

Comme partout en France, nous constatons une tendance à la baisse des admissions Covid. On semble être sur un plateau, ce qui est plutôt rassurant, même s’il faut rester très prudent. En revanche, l’activité hors Covid reprend progressivement assez nettement, surtout depuis la fin du week-end pascal. Nous étions jusque-là à 50% de notre activité habituelle sur ces urgences hors Covid, là on retrouve des niveaux de 70%, en hausse constante. Nous nous attendions à ce phénomène. C’est comme si pendant un mois, les problèmes chroniques avaient été occultés par les gens. Aujourd’hui, la progression de cette activité reste raisonnable.

Il y avait une crainte de contracter le virus à l’hôpital chez les potentiels patients ?

Depuis le début de l’épidémie, un double flux a été mis en place. Les patients sont orientés dès l’arrivée à l’hôpital vers le secteur Covid ou non, selon leur pathologie. La prise en charge est compartimentée. Il n’y a aucune crainte par rapport à cela. Et ce double flux sera maintenu pendant plusieurs mois. Il ne faut surtout pas que les personnes hésitent à appeler le centre 15 en cas de nécessité. Elles seront dirigées en fonction de leurs pathologies sur tous les services d’urgence du territoire. Je tiens d’ailleurs à saluer la très très bonne collaboration mise en place avec les cliniques privées, qui perdurera au-delà de cette crise. Il ne faut surtout pas hésiter, sinon le risque est d’être ensuite pris en charge trop tardivement. 

La situation reste lourde pour le personnel des urgences ?

Il reste mobilisé et motivé. La situation a été très délicate, tendue, mais, nous avons fait face. Encore aujourd’hui, avec ce double flux de patients, les procédures sont plus longues et complexes. On passe beaucoup de temps à s’équiper, nettoyer, réorganiser…  Heureusement, il y a très peu de soignants touchés par le virus. C’était une de nos grandes craintes.

Source sur l’indépendant

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