L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) poursuit ses travaux sur les effets secondaires de la vaccination contre le SARS-CoV-2. Les parlementaires ont repris leurs travaux d’enquête le mardi 24 mai sur la question des troubles du cycle menstruel. Après avoir abandonné le dossier, l’Union européenne va de nouveau se saisir de la question. 

Des saignements anormaux ont déjà fait l’objet de nombreux signalements depuis plus d’un an, mais ils ne sont pas officiellement considérés comme des effets secondaires liés aux vaccins. En décembre 2021, la France a produit un rapport sur la base de 4 000 signalements. Et pourtant, le comité de pharmacovigilance et d’évaluation des risques des médicaments (PRAC) de l’Agence européenne du médicament, qui s’est saisie du sujet dès l’été 2021, a abandonné ce dossier.

« L’Europe a estimé qu’il était compliqué de trancher : les troubles menstruels sont quelque chose de fréquents en population générale, multifactoriels, avec des histoires de stress. L’UE a estimé qu’elle n’avait pas les moyens d’établir un lien avec le vaccin et a clos le signal », précise Sophie Gautier, professeure et référente Moderna, qui faisait partie des intervenants à cette audition, comme le révèle sitepublicsenat.fr.

Les signalements de saignement anormaux se sont en tout cas multipliés dès les premiers mois de la campagne de vaccination. « Les troubles menstruels, dont on parle beaucoup depuis de nombreux mois, ne sont toujours pas reconnus comme des effets indésirables », s’est d’ailleurs inquiétée la sénatrice centriste du Calvados Sonia de La Provôté qui fait partie des trois rapporteurs chargés de conduire les travaux de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques).

Toujours est-il qu’en dépit de l’abandon de ce dossier au niveau européen, des voix ont continué à s’élever, en France et ailleurs, pour dénoncer les troubles observés chez de nombreuses patientes.

Si bien que face au nombre de signalements, l’Union européenne a finalement choisi de rouvrir ce dossier, mais sur deux points particuliers : les saignements abondants qui gênent la vie quotidienne et les aménorrhées de plus de trois mois. « Nous n’étions pas les seuls : les Norvégiens, les Suédois, les Anglais ont insisté en disant qu’il y avait beaucoup de cas« , rapporte encore Sophie Gautier.

Et d’ajouter : « Ce sont des effets considérés comme non graves », souligne encore cette intervenante. Ils ne conduisent pas à une hospitalisation, ne durent pas plus d’un cycle. Mais ils sont suffisamment impactant sur la vie des personnes concernées pour être un objet de préoccupation.« 

Les résultats de l’enquête européenne sont attendus au cours du mois de juin.

Source sur l’indépendant

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